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Lavrov répond à l’appel de Macron sur le maintien des soldats de l’occident en Syrie : «C’est une posture coloniale »

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Commentant l’appel du président français, Emmanuel Macron, au président américain Trump, dans lequel, il affirme avoir convaincu ce dernier, du maintien des forces militaires occidentales en Syrie, le chef de la diplomatie de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov a qualifié de « posture coloniale» l’approche politique de Macron, en direction de la République syrienne.

Dans ses déclarations en réponse aux propos du président Français, en visite aux Etats Unis, SerguëLavrov a indiqué, que «J’ai entendu que le président Macron avait appelé à maintenir des forces en Syrie, même lorsque le dernier terroriste serait tué ou expulsé du pays.» Précisant que Moscou demanderait à Paris des clarifications sur la position française, laquelle reflète une « posture coloniale.» selon le propos de Lavrov. C’est à partir de la capitale chinoise, ou il est en visite officielle, que le poids lourd de la diplomatie russe, Serguë Lavrov a choisi de répondre à l’appel lancé par le président français, Emmanuel Macron, à son homologue étatsunien, Donald Trump. La réaction de Moscou via son ministre des affaires étrangères, sur la proposition de Macron à l’adresse du locataire de la Maison Blanche, l’invitant à maintenir les troupes militaires occidentales en Syrie, a été très sévère voire même un rappel à l’ordre, en inscrivant la teneur de l’appel de Macron sur le registre des «postures coloniales», selon le propos de Lavrov, tenu à partir de la capitale chinoise. Alors que les conséquences des l’agression militaire tripartite, Etats-Unis-Royaume-Uni-France, contre la Syrie, ont rendu les relations entre ces derniers et la Russie, encore plus tendues et électriques de ce qu’elles étaient avant l’agression militaire contre Damas, dans la nuit de vendredi- à samedi dernier, l’appel de Macron à son homologue américain, n’a pas été suivi de l’écho attendu par l’Elysée. Dans un communiqué, pour répondre à l’appel du locataire de l’Elysée, Washington a écrit que «la mission américaine n’a pas changé» rappelant que « le président a dit clairement qu’il veut que les forces américaines rentrent dès que possible», a fait savoir la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, dans ledit communiqué. Pour rappel, avant de se rendre aux Etats-Unis, et après les missiles tirés contre la Syrie, le président Macron a affirmé lors d’une longue interview, qu’il avait convaincu son homologue américain de la «nécessité» de maintenir les soldats occidentaux en Syrie. Lors de l’interview télévisée, Macron a déclaré avec insistance et engouement qu’: «il y a 10 jours, le président Trump disait : les Etats-Unis d’Amérique ont vocation à se désengager de la Syrie, nous l’avons convaincu, nous l’avons convaincu » a-t-il répété, avant de poursuivre « qu’il était nécessaire d’y rester (..) je vous rassure, nous l’avons convaincu qu’il fallait rester dans la durée». Plus tard, encore, quelques heures, avant l’atterrissage de son avion sur le sol américain, le locataire de l’Elysée est revenu, une seconde fois, pour lancer de nouveau son appel à Donald Trump, dans leque, il lui demande le maintien de la présence militaire occidentale en Syrie. Pour Moscou qui a accusé Washington, Londres et Paris, d’avoir violé le Droit international, en lançant des missiles contre la république syrienne, son chef de la diplomatie, Lavrov a averti, à partir de Pékin, qu’ « «il faut clairement se préparer à ce que de nouvelles provocations aient lieu, même si nous avons averti nos collègues américains et européens » notamment ceux ayant mené l’offensive militaire contre Damas. En mettant en garde contre la possibilité de nouvelles frappes occidentales contre la république syrienne, et pointant du doigt « la posture coloniale » de la France, par sa proposition du maintien des soldats occidentaux en Syrie, Moscou n’a cessé de rappeler que la présence des militaires de la coalition occidentale, notamment américains, sur le sol syrien, est une violation de la souveraineté d’un Etat et du Droit international, étant donné, que leur présence sur le sol syrien n’a pas été précédée par une demande des autorités du pays, lesquelles ont sollicité, par ailleurs la Russie, dans sa lutte contre le terrorisme. Il est à rappeler que la France était le seul pays membre de l’Union européenne (UE), ayant participé à l’agression militaire conte la Syrie, avec les Etats Unis, et le Royaume Uni, pays qui s’est retiré de l’UE, et que l’autre partenaire de Paris, au sein de l’UE, l’Allemagne en l’occurrence à refusé d’y prendre part.
Karima Bennour

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