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L’Algérie à Nouakchott pour une réunion sous le signe de l’anticorruption : Les «dessous de table» ruinent l’Afrique

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Tant en Algérie qu’en Afrique, la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent fait rage. Pourquoi la lutte contre la corruption? Parce que la corruption, nœud gordien de la mauvaise gouvernance en Afrique, a fait que de grands pays comme par exemple, le Mali, le Niger ou le Ghana se retrouvent à ramasser les miettes pour permettre à leurs populations de survivre. Presqu’aucun pays africain n’est épargné. La corruption fait partie des pratiques « officielles ».
D’où écarts entre la classe travailleuse pauvre et celle dirigeante hyper-opulente, pauvreté, faible développement social, économie de bazar, mauvaise gouvernance, etc. Les conséquences sont nombreuses. L’Union africaine a adopté, en juillet 2003, une Convention sur la prévention et la lutte contre la corruption, laquelle est entrée en vigueur en 2006. Plus d’une décennie après, seulement 5 des 49 pays africains figurant à l’Indice de perception de la corruption (IPC) ont passé la barre de 50 : le score de performance va de 0 à 100, le score le plus élevé traduit la meilleure situation.
Hormis le Botswana (60 points/ 35e), le Cap-Vert (59 points/38e), l’Île Maurice (54 points/50e), le Rwanda (54 points/50e ex æquo) et la Namibie (52 points/53e), tous les autres pays africains figurant sur cet indice ont obtenu un score inférieur à 50. Pour la Commission économique pour l’Afrique, «il est difficile de savoir quel type de corruption a le plus fort impact sur les efforts de mobilisation des ressources de l’Afrique, car chaque dollar compte». L’organe onusien renseigne toutefois que « dans les années 90, l’Union africaine estimait déjà que chaque année plus de 148 milliards de dollars étaient soustraits au continent par ses dirigeants, soit 25 % du PIB annuel perdus pour cause de corruption ». Intervenant dans le cadre de la 32e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine à Addis-Abeba, le 25 janvier 2018, la secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, a renchéri : «148 milliards de dollars sont drainés hors du continent par diverses formes de corruption, ce qui représente environ 25% du PIB moyen de l’Afrique ».
Nous rappelions que la mauvaise gouvernance en Afrique a fait que de grands pays comme le Mali, le Niger ou le Ghana se retrouveNT à quémander et leurs populations à essayer de survivre, parce que par le passé, et avec les mêmes ressources, ces pays étaient des royaumes florissants et prospères. Les conséquences sur l’Algérie peuvent se mesurer aux zones enclavées dans les déserts du Ténéré, au Niger, à Kidal, au Mali et dans toute la vaste bande saharo-sahélienne, devenue depuis une décennie génératrice de conflits, de terroristes et des rébellions non-stop. Soit autant de motifs de tensions qui déteignent directement sur le nord, dont l’Algérie.
Il s’agit aujourd’hui, au moins, de réduire la corruption des puissants à son seuil minimal pour minimiser les effets de la corruption sur les populations. Car la corruption a la vie dure et ce n’est certainement pas demain, au lever du soleil, qu’elle va disparaitre.
F. O.

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