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L’ACTION DE L’EXÉCUTIF DOIT RETROUVER SON RYTHME NORMAL : Les ministres attendus sur le terrain

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L’activité du gouvernement, plombée par la pandémie de la Covid-19, devrait connaître dans les prochains jours, un regain d’activité. Le président de la République, lors du dernier conseil des ministres, qu’il avait présidé au lendemain de son retour d’Allemagne, avait instruit les ministres à revenir sur le terrain pour répondre aux attentes des citoyens. Il les a notamment appelés à se consacrer aux dossiers urgents qui ont un impact sur le pouvoir d’achat du citoyen et sur son bien-être. Si ces derniers temps, l’agenda des visites des ministres, sur le terrain, a été considérablement réduit en raison des mesures sanitaires, les choses sont appelées à changer dans les prochains jours en prévision des échéances prochaines qui doivent se dérouler dans les meilleures conditions notamment sur le plan socioéconomique. L’actuelle équipe gouvernementale, composée en majorité de technocrates, n’a pas eu la mission facile en raison du lourd passif qu’elle a hérité. Certes, le poste de ministre est hautement politique, mais force est de reconnaître que certains des actuels ministres sont sur un siège éjectable en raison justement de la complexité de leur mission, rendue difficile par les legs, empoisonnés,  des précédents gouvernements. À commencer par le ministre du Commerce qui avait bel et bien affiché son intention de rendre plus transparent et plus abordable le marché des produits de première nécessité. Il avait bien promis de réguler le marché du lait et de faire des pénuries un mauvais souvenir. Mais son action sur le terrain a été contrariée par l’absence d’outils juridiques pouvant permettre d’assurer à l’État la mission de contrôle et de régulation. Le marché des fruits et légumes, des viandes, du lait ou encore du pain ne sont même pas régis par la loi de l’offre et de la demande mais sont assujettis aux désidérata d’une mafia qui a tué le formel en érigeant l’informel comme maître des lieux. Et les exemples ne manquent pas car les ministres à l’épreuve du terrain se sont rendu compte de la complexité de leur mission. Ces derniers, recrutés en majorité dans la classe des jeunes intellectuels n’ayant aucune couleur politique, se sont retrouvés à faire leur apprentissage en découvrant chaque jour que le poste de ministre les expose à la critique populaire. Chacun de leurs faits et gestes est épié et chacune de leur déclaration est reprise, analysée et critiquée via les réseaux sociaux. Et c’est justement cette défaillance dans leur mode de communication qui leur a valu des critiques acerbes et même de remise à l’ordre par le président de la République ou le Premier ministre. Il y a quelques mois, le ministre de la Poste et des Télécommunications s’était mis à dos des citoyens en se rendant coupable d’une déclaration gauche, lors d’une visite à Oran. Son collègue de l’équipe gouvernementale, Sid-Ali Khaldi, ministre de la Jeunesse et des Sports, avait essuyé les mêmes critiques, lors de la campagne électorale pour le référendum sur la Constitution, allant jusqu’à annuler les meetings qui restaient dans son agenda. Les échéances politiques, élections législatives et locales,  qui approchent à grands pas, imposent au gouvernement un redéploiement sur le terrain pour donner un grand coup dans la fourmilière et remettre la machine en marche. La décision de M. Tebboune de remercier le ministre des Transports, Lazhar Hani, est une sérieuse mise en garde adressée aux autres ministres de l’équipe de Djerad. Ils doivent montrer plus de présence pour permettre un réel retour de la confiance dans la relation administration-administrés. Et il n’est pas à écarter que le staff gouvernemental pourrait connaître un coup de lifting futur,  pour que les choses évoluent dans le bon sens. Le Président a été élu pour un programme et il s’est engagé à le mettre en branle, et pour ce faire, il choisira les hommes qu’il faut pour lui permettre de le concrétiser. Les citoyens sont en droit d’attendre beaucoup des pouvoirs publics et les ministres sont dans l’obligation de se montrer à la hauteur des attentes.
Slimane Ben

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