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LA RÉUNION A ÉTÉ TENUE SAMEDI SOIR À CHERAGA (ALGER) : Initiative citoyenne de sortie de crise

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Un groupe de citoyens issus de toutes catégories sociales et de toutes sensibilités politiques ont lancé une initiative visant à sortir de la crise politique dans laquelle se trouve le pays depuis le 22 février écoulé. En effet, une centaine de citoyens, parmi eux des femmes, s’est réunie, samedi soir, à la salle omnisport Belkhader Tahar de Chéraga (Alger), pour débattre de cette initiative. Un seul objectif motive ce collectif de citoyens : sortir l’Algérie de cette impasse politique.

L’initiative consiste, selon ses initiateurs, en la mise en place d’un collectif ayant pour mission de nouer des contacts et d’expliquer leur initiative à l’ensemble des citoyens à travers le pays. Toutefois, avant l’entame de ce travail de sensibilisation de l’Opinion nationale et pour mieux vendre leur initiative auprès des Algériens et Algériennes, les citoyens qui se sont réunis à la salle omnisport de Chéraga ont débattu de certains points pour donner un contour politique à leur projet. Conscients de la complexité de la crise politique que travers l’Algérie, les participants à cette réunion sont unanimes à souligner l’impératif d’asseoir un dialogue entre le pouvoir réel, incarné par l’Institution militaire, seule garante de la sécurité et de la stabilité du pays, et les représentants du «Hirak». Réussir un tel projet nécessite de l’engagement et la conviction de tous les adhérents à cette initiative.
Loin des climats de tension et des scènes de violence qui émaillent souvent les réunions de militants de certaines formations politiques motivés par la course aux postes et autres privilèges qui en découlent, les débats du collectif de citoyens réunis à Chéraga étaient aussi riches et passionnés. Riches surtout par la qualité des interventions de ses membres. Dans leur proposition de sortie de crise, les intervenants ont insisté sur l’impératif d’amorcer le processus constitutionnel qui aboutira à une élection présidentielle, seule et unique condition, de garantir à l’Algérie une transition démocratique et une refonte de son système politique.
Dans leurs interventions, les participants à cette réunion n’ont pas manqué de souligner le rôle joué par le Haut commandement de l’Armée nationale populaire (ANP) dans l’accompagnement des manifestations et la réponse à leurs principales revendications. Ils estiment que l’institution militaire demeure une partie prenante et un acteur incontournable qu’il faut impérativement associer à la recherche de la solution à la crise. Pour eux, s’obstiner à vouloir imposer une solution à sens unique est politiquement infructueux. D’où la nécessité d’accepter le principe de dialogue avec l’ensemble des forces vives de la nation pour sortir de l’impasse politique que connaît le pays.
Pour ce faire, l’ensemble des participants à cette réunion étaient invités à émettre des propositions pour enrichir cette initiative de sortie de crise. Un même travail devrait se faire au niveau de toutes les régions, afin de donner un ancrage national à cette initiative, ont tenu à expliquer les participants à cette réunion. Après la tenue de réunions similaires dans d’autres régions du pays, il sera question de l’organisation d’une rencontre nationale sous forme de congrès pour faire part, aux plus hautes autorités du pays, de leur proposition de sortie de crise. À souligner la présence de femmes à cette réunion qui donne un caractère citoyen à cette initiative.
Djidji Titem

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