Accueil ACTUALITÉ La rencontre Ouyahia-Ould Abbès met un terme final à l’initiative du MSP...

La rencontre Ouyahia-Ould Abbès met un terme final à l’initiative du MSP : Le duo FLN-RND maître du jeu politique

0

La proposition politique du MSP aura eu une vie courte. S’inscrivant dans le sillage, complétant et continuant celle du FFS, elle aura marqué quelques jours d’un mois de juillet chaud, mais sans surprise politique.

La rencontre au « sommet » entre Ouyahia et Ould Abbès, SG des deux partis hégémoniques sur l’échiquier national, aura permis de clarifier les choses et de réduire l’initiative de Makri à sa plus simple expression.
Ce qui ressort de la rencontre Ouyahia-Ould Abbès c’est que les deux partis forts tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat, n’entendent pas laisser libre cours aux initiatives des «petits».
Après une période d’amabilités, qu’on peut inscrire dans le chapitre des «rounds d’observation», les deux partis ont décidé de se liguer et de faire une déclaration politique, dont la teneur est simple : agir de concert en faveur d’un 5e mandat du Président Abdelaziz Bouteflika.
Le communiqué a été court mais suffisant pour tout dire : les SG du Rassemblement national démocratique, Ahmed Ouyahia, et du Front de la libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès se sont réunis, lundi, au siège du Premier ministère et ont affirmé qu’ils «œuvreront de concert pour soutenir leur candidat, le Président Abdelaziz Bouteflika et lui fournir un appui solide s’il répond favorablement à cette requête».
Le SG du RND a réitéré l’appel lancé par sa formation politique à l’adresse du Président Bouteflika «pour se présenter au prochain rendez-vous électoral». «Nous serons, avec d’autres forces, un soutien fort s’il répond favorablement à cette requête», a affirmé Ouyahia. Au sujet de la rencontre elle-même, Ouyahia dira : «Je me suis entretenu avec le secrétaire général du parti du FLN qui forme la grande partie de la base du gouvernement au sein de l’Assemblée populaire nationale (APN) et au Parlement en général, sur les différentes questions, notamment politiques, économiques et financières et avons relevé l’émergence de signes d’amélioration de la situation».
De son côté, le SG du FLN a dit que le FLN et le RND œuvraient «main dans la main, comme deux alliés stratégiques», et de sceller l’accord naturel qui existe entre les deux partis : «nous sommes au fait, plus que quiconque, des acquis réalisés ces 20 dernières années, des réalisations que nous considérons comme un capital apporté au pays. On veut que le Président poursuive sa mission après 2019, jusqu’à ce que nous assurerions l’avenir des générations montantes».
Clair, net, court et simple. Mais de quoi déconcerter le MSP, qui a été pratiquement maitre d’œuvre pendant deux longues semaines, se déplaçant d’un siège de parti à un autre pour présenter sa proposition de politique consensuelle, s’appuyant sur la «transition» et un «accompagnement militaire» et donnant la fausse image d’avoir des clés en main.
« Fini la récréation ! » semble dire la rencontre FLN-RND. Que chacun regagne sa place et reconnaisse son volume à la veille d’une échéance politique majeure, qui mobilisera encore plus durant les prochaines semaines, les grandes stratégies politiques et un jeu d’alliance subtil.
I.M. Amine

Article précédentOuld Abbès exclut toute décision venue d’en haut : «La réunion du Palais du gouvernement a été convenue entre moi et Ouyahia»
Article suivant11, 08 millions de travailleurs, la Caisse peine à atteindre 5 cotisants pour 1 retraité / CNAS : les voyants virent au rouge