Plusieurs établissements scolaires notamment ceux du cycle secondaire au niveau de la capitale et dans d’autres wilayas du pays ont été fortement touchés par la grève de deux jours initiée hier par le Cnapeste. Alors que ce débrayage se poursuit aujourd’hui, le syndicat réunira vendredi et samedi prochain son conseil national afin de décider de la suite à donner à son mouvement de contestation. Selon, Messaoud Boudiba, le porte-parole du Cnapeste (Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation), le taux de suivi de la grève au premier jour est de 60% à 95% au niveau des lycées, de 30% à 75% au niveau des établissements du moyen, et de 5% à 30% au niveau du primaire. A noter qu’en parallèle de la grève des assemblées générales sont tenues au niveau des différentes wilayas en prévision de la réunion du Conseil national du syndicat prévu les 5 et le 6 du mois en cours. Lors de cette réunion le Cnapeste décidera des prochaines actions de contestation à suivre sachant que la grève risque de s’inscrire dans la durée en raison des réponses non convaincantes données par les responsables du Men aux problèmes posés. Il est essentiel de rappeler que ce syndicat réclame d’abord l’ouverture de nouveaux postes budgétaires pour mettre fin à la pression exercée sur le personnel enseignant, qui dispense, au quotidien, un volume horaire important. Sa plateforme de revendication tourne aussi autour de l’augmentation des salaires pour faire face à l’érosion du pouvoir d’achat de l’enseignant, les arriérés non honorés depuis 2018 concernant les promotions et les heures supplémentaires, les promotions gelées depuis deux ans et privant les enseignants des dividendes. Le retour à la retraite anticipée figure également parmi les revendications du Cnapeste.
Ania Nait Chalal