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La fête de l’export

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Quand on a renversé la tendance qui avait cours depuis l’indépendance, quand on a réussi à placer l’export hors hydrocarbures au-dessus des importations tous azimuts, quand on a réussi à mettre notre économie sur les rails de la diversification, le tout en si peu de temps, on est en droit de faire la fête. Comme ce fut le cas jeudi dernier, lors de la deuxième édition du Prix du meilleur exportateur, présidée par le Chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune. La première édition ayant eu lieu l’an passé et avait concerné les meilleurs exportateurs des trois années (2020-2022). Ce qui date le nouveau cap des exportations dans notre pays. Hors hydrocarbures cela s’entend. Pour historique, l’événement l’est incontestablement. Durant soixante années, nos recettes en devises provenaient exclusivement des hydrocarbures. En moins de quatre années, le « volume sans précédent des exportations hors hydrocarbures a frôlé les 7 milliards de dollars » a précisé, dans son allocution, le président Tebboune. Sortir de la dépendance des hydrocarbures est un objectif qui figure parmi les 54 engagements pris en 2019 par le chef de l’État. Il faut dire, pour être honnête, que très peu croyaient à cet objectif. Pourtant et avec le recul il est facile d’appréhender la « recette ». Il s’agit d’accompagner et d’encourager la production nationale.
Ensuite et au fur et à mesure que la production augmente réduire d’autant l’importation. Et dès que les besoins du pays sont atteints, il faut aller vers l’exportation des excédents. Une seule et même solution qui remet au travail l’appareil productif du pays, avec ses créations d’emplois et sa fiscalité ordinaire, ce qui mécaniquement rend injustifié le recours à l’import. Une affirmation qui peut paraître trop facile maintenant que l’objectif est atteint. Sauf que lorsqu’on n’est pas économiste, on a droit aux circonstances atténuantes. Renseignements pris, des conditions préalables ont été nécessaires à cette remise au travail de l’appareil productif national. Le président Tebboune l’explique ainsi : « Nous avons engagé des réformes profondes et structurelles pour corriger les dysfonctionnements relevés dans le domaine économique, à travers l’amélioration du climat des affaires, la promotion du commerce extérieur, l’encouragement des initiatives, l’adoption de la numérisation et la réforme de la politique monétaire, répondant ainsi aux exigences des mutations économiques à l’échelle mondiale ». Le prochain cap fixé pour « 2030 est d’atteindre 29 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures ». Ceci grâce « à une infrastructure forte » nous dit Tebboune. En citant le projet de Gara Djebilet, la route Tindouf-Zouerate (Mauritanie), la transsaharienne Alger-Lagos (Nigeria), les projets de zones franches aux frontières, les succursales des banques algériennes en Mauritanie et au Sénégal, etc.etc. Les profondes convictions du premier magistrat du pays sont contagieuses par le ton et les premiers résultats. C’est la renaissance économique !
Zouhir Mebarki

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