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La Faf toujours dans l’impasse pour la désignation du successeur de Madjer : Vahid Halilhodzic, le coach qui dit «oui», qui dit «non» et qui vend surtout trop cher

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Et si c’était finalement Djamel Belmadi ? Du vrai. Beaucoup de vrai même et un retournement de situation imprévisible imposé par ce dernier qui, dit-on, vient d’intégrer la short-liste de la Faf après la résiliation de son contrat avec la formation qatarie d’Al Duohaïl qu’il a menée la saison dernière à un retentissant doublé. L’intéressé, toujours aussi discret et qui nie néanmoins tout contact avec le BF à ce sujet et assure ne pas être au courant d’un quelconque intérêt pour diriger la barre technique de l’E.N, semble toutefois intéressé et ne ferme pas la porte, comme on dit, à une possible contribution. Cela étant, c’est un nom en plus pour la Faf qui tarde à trouver un successeur à Madjer.
Réponse (s) dans les prochaines heures ?

Ri-di-cule
Un «oui» mais asséné avec un aplomb qui en dit long sur les intentions d’un technicien qui se sait en position de force. Et un «non» à valeur de message qui dit ce qu’il dit. Dit, d’abord et avant tout, qu’il a toutes les cartes en main et toutes les raisons de faire durer le suspense. Confirme, sans plus l’ombre d’aucun doute, que son retour en Algérie tourne déjà ou devrait tourner au non évènement. À cela de malsain que le très turbulent Vahid donne l’impression manifeste de profiter, avec un malin plaisir, de désespérantes prolongations virant à un véritable jeu du «chat et la souris», pour solder quelques comptes et s’improviser en donneur de leçons. Assez pour décoder le (s) message(s) envoyé (s) au détour de sorties médiatiques tendant à rendre beaucoup plus dures des négociations vouées, à l’avance, à l’échec.
Zetchi, invité à faire vite et bien (surtout), ne perdrait rien à aller voir ailleurs et activer d’autres pistes. Tourner une page …. tournant au ridicule, la position affichée par le Bosnien, en fin tacticien, ayant des relents d’humiliation. Le Mondial n’est plus qu’à un round pour désigner le successeur de l’Allemagne. Avant cet inédit France- Croatie prévu ce jour, les choses bougent beaucoup sur la planète-foot avec de profonds changements. En commençant par certaines grosses écuries qui ne perdent pas leur temps et entament déjà ce qui s’apparente à une véritable révolution au niveau de leurs barres techniques respectives, à l’image de l’Espagne qui a trouvé un remplacement à l’intérimaire Hierro et se projette sans attendre dans le prochain euro (dans deux ans !!!) pour oublier son immense déception de l’édition russe qui vit ses ultimes instants. Ce n’est toutefois pas le cas du monumental bide argentin qui, en attendant de digérer sa catastrophique campagne, a opté pour… la stabilité en maintenant en poste le plus que décrié Sampaoli par qui les scandales sont arrivés. On ne parlera pas de la «Mannshaft» qui a tôt fait de panser ses blessures avec la perte de son titre en renouvelant sa confiance à Lôw avec lequel elle a signé nombre de titres.
Une exception (attendue, donc sans surprise aucune), comme toujours, l’Afrique, d’où nous parviennent les traditionnelles mesures d’«exception» suivant toute déception, les coaches responsables de la «débâcle» s’invitant, sans se faire prier, à la porte de sortie. En embuscade, mais avec énormément de temps perdu, la Faf, version Zetchi, qui ne semble pas trop s’arrêter justement au facteur temps et prend donc tout son temps (en a-t-elle seulement le choix ?) pour mettre une photo sur la case du futur sélectionneur dont la mission sera, outre de faire oublier les nombreuses erreurs de casting, avec le pic jamais égalé de l’épisode Madjer, de redonner vie au «Club Algérie» et effacer ainsi la déception populaire ressentie après sa peu glorieuse élimination de la fête quadriennale du football universel où il aurait pu, en revoyant le film d’une compétition des plus serrées où, surtout, les camardes de M’Bolhi, assuré (il le mérite tellement) de revenir à la maison par la grande porte, avaient (on rêve, rattrapé comme nous le sommes toujours par nos envies de grandeur sans cesse remises au placard et relevant presque de l’impossible) un bon coup à jouer face à une concurrence de loin moins performante que lors de leur retentissant exploit brésilien qui les verront, entre autres, malmener l’ogre allemand qui ne survivra pas cette fois face à la fougue d’outsiders certes aux dents longues mais à la portée de nos «Verts» regrettés fortement au double plan arabe et africain après les sorties calamiteuses (notamment le quinté Sénégal- Nigeria- Maroc- Tunisie- Égypte) de leurs représentants (on ne parlera pas du onze national saoudien qu’on savait, dès le départ, limité, sans réelles ambitions et qui quittera toutefois la scène, suprême consolation, en disposant des «pharaons» vraiment dans le dur avec les pépins de leur super star (Salah) à nouveau beaux joueurs, sympathiques tout au plus, mais devant user d’autres arguments pour espérer jouer un jour dans la cour des grands ou les premiers rôles que se partagent depuis toujours les Européens et les Sud américains, l’actuelle édition sur laquelle le rideau tombera dans quelques heures tournant carrément à une copie de la «champion’s league», les joueurs évoluant notamment en «Premier League» anglaise se taillant la part du lion.

À la limite du comique
L’Algérie, une des absentes de marque, aurait-elle pu tirer son épingle du jeu dans un tournoi qui nous paraît, toutes proportions gardées évidemment, bien en deçà du niveau attendu ? Où tout le monde avait ses «chances». Une chance de créer – ce qu’est en train d’accomplir une sélection croate aussi talentueuse que ses deux leaders Modric- Rakitic- la surprise, elle, que personne n’attendait à pareille fête et qui a les moyens de contrarier les plans du super favori français. Et si l’Algérie ? Trêve de rêveries. Retour à la réalité. À des réalités amères avec ce championnat défiant toute logique en termes d’organisation et de gestion. Un peu (beaucoup même) à l’image de la gestion de cet épineux dossier relatif à la succession de Madjer (pour l’information, le coach «sortant» n’aurait pas encore dit son dernier mot, c’est pourquoi la résiliation de son contrat tarde à se concrétiser) qui traîne désespérément en longueur. Des «prolongations» à n’en plus finir qui nous valent cette propension plus qu’exagérée à tout tenter pour ramener au pays un certain Halilhodzic qui aime apparemment (fort de l’insistance de Zetchi et quelques membres de son bureau, ce qui n’agréerait pas Saâdane qui, assurent certaines sources difficiles à confirmer, a montré son courroux quant à la manière avec laquelle sont menées les tractations avec le Bosnien qui se la joue comme on dit et qui frise la supplication) à souffler le chaud et le froid et dont le comportement frise (on se répète ?) l’humiliation. Il se dit, en coulisses, que coach Vahid a trouvé là une belle occasion de se «venger» de ses détracteurs non sans se permettre quelques piques. Quelques leçons magistrales où il nous rappelle combien son départ a fait du tort au football algérien qu’il a laissé à la 16e place-FIFA et qui se retrouve à la 68e. Une dégringolade en règle qu’il aurait pu éviter pour peu qu’on ait mesuré toute l’étendue de ses talents. Il se dit également qu’il reste en pôle position pour se la «ramener» dans la peau d’un sauveur (pour peu on devrait, sait-on jamais, lui confier, pourquoi pas, les rênes de l’économie et des finances alors que la crise se fait sentir), en véritable messie. Quand le saura-t-on ? Il faut, nous apprennent des gorges profondes, encore patienter deux autres semaines. Le temps (ce n’est pas du temps perdu ?) que le grand Vahid (on insiste pour dire que, pour la FAF, il demeure le «choix N°1») donne son accord ou renvoie carrément Zetchi et son équipe, qui jouent avec les nerfs (le nif ?) des Algériens, revoir sa liste. C’est-à-dire, comme on le dit dans le jargon, activer le plan «B» où figurent, entre autres, Hervé Renard (qui «ne vend pas cher» ?) loin d’être fixé sur son avenir avec le Maroc et qui pourrait filer soit au Sénégal, soit en Égypte, le Portugais Queiroz dont on loue le formidable travail accompli avec l’Iran et qu’on dit intéressé, le franco-allemand, Rohr qui revient de Russie où il a dirigé, avec une certaine déception, les «Super Eagles» du Nigeria passés vraiment à côté de leur sujet en rendant une pâle copie, et l’Algérien Belmadi qui, et fort du soutien du public, n’arrange vraiment pas les affaires de cette même FAF qui préfère regarder ailleurs (toujours dans la direction de Vahid qui s’en donne à cœur joie pour nous sortir ses leçons de morale) mis dans l’obligation de faire avec cette nouvelle donne. Et, pourquoi pas, avec un certain Christian Gourcuff (notre Halilhodzic national n’aurait pas, alors là pas du tout, apprécié le vœu de la majorité des joueurs, notamment les cadres, de travailler avec le français qu’ils apprécient beaucoup) qui aurait (à vérifier) les faveurs de la DTN, le tandem Saâdane- Charef, qui veulent avoir leur mot à dire, ne cacheraient pas leur soutien pour cette piste. En attendant, il se dit que le problème d’argent (une forte contribution de l’État serait d’ores et déjà assurée) ne se pose pas pour un retour en grandes pompes de Vahid qui exigerait (un moyen de décourager la FAF ?) un très gros salaire. On terminera avec ces propos à la limite du démagogique de ce même Vahid et ce clin d’œil à un public algérien qu’il prend à témoin.
Un public qui sait faire la part des choses. Loin d’être dupe quand il s’agit des donneurs de leçons. Wahid Halilhodzic a dit. On apprécie : «Je ne sais pas quand je donnerai ma réponse. Je n’ai pas encore pris de décision. Je suis en train de réfléchir. Il y a plusieurs paramètres à prendre en considération. La situation de l’Algérie ne me fait pas peur, mais sincèrement, il faut savoir qu’elle se trouve dans une situation difficile.» Une réponse apparemment claire. Plus que claire. Il ne viendra pas. Et il serait plus judicieux (une question de nif, encore une fois) de fermer au plus tôt ce dossier qui tourne à la tragi-comédie où un technicien (on ne préjuge pas de ses qualités et de ses connaissances, quand bien même il tire la couverture à lui-seul et se présente en super héros quand il s’agit de parler de l’historique passage des «Verts» par Rio de Janeiro) joue avec les sentiments de tout un peuple. Messieurs de la Faf vous avez fait assez dans ce dossier et il est temps de fermer le chapitre-Halilhodzic. Temps de passer à l’essentiel et de mettre le holà à un feuilleton de très mauvais goût. Qui a surtout assez duré.
Azouaou Ghilas

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