Le Rassemblement national démocratique de Tayeb Zitouni a déclaré dans un communiqué de presse que les déclarations « irresponsables » de Macron interviennent « après son échec lamentable à faire avancer son peuple et à jouer un rôle positif dans la promotion de la coopération internationale en Afrique et dans le monde ».
Le RND a appelé le gouvernement algérien à « revoir tous les accords bilatéraux avec la France, notamment commerciaux, et exige une diversification des partenariats économiques fondée sur le principe de l’équilibre des intérêts, et à prendre des mesures sérieuses et rapides nécessaires pour ouvrir le marché aux investissements étrangers prometteurs loin de toute dépendance ». Chemin faisant, le RND salue la position du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a décidé de rappeler l’ambassadeur d’Algérie à Paris pour des consultations sur la question.
Makri : « C’est une déclaration de guerre contre l’Algérie »
Le président du Mouvement de la société pour la paix, Anderrezak Makri, a qualifié Macron d’« ignorant » d’« arrogant », l’accusant même d’avoir « déclaré la guerre contre l’Algérie ». Sur sa page Facebook, le chef du MSP, « le discours de Macron est une déclaration de guerre contre l’Algérie en tant qu’État et en tant que peuple ». Il déclare qu’un « président ignorant de l’histoire et égocentrique humilie le président algérien et entre dans une confrontation inédite avec tout le régime politique ». Selon Abderezak Makri, Macron « se comporte avec l’Algérie comme s’il s’agissait d’un État sans souveraineté », précisant que « la crédibilité des dirigeants algériens est en jeu ». C’est « l’honneur de tous les Algériens qui est visé. De ce fait, Makri réclame aux autorités « une position à la hauteur de l’insulte ». Dans un communiqué, le parti a affirmé que ces propos ont fait tomber les masques, montrant le vrai visage de la France et de sa politique avec l’Algérie, « ces déclarations provocatrices visent la souveraineté nationale ».
Bengrina rejette « l’ingérence » française dans nos affaires
Également, le président du Mouvement El-Binaâ El Watani, Abdelkader Bengrina, a commenté les déclarations de Macron. Selon lui il s’agit «d’une hystérie liée à l’approche des élections et d’une animosité à l’égard de notre patrie et l’histoire du peuple et de l’État algérien ». Dans un communiqué, El-Binaa a exprimé son « refus catégorique à toute atteinte de la souveraineté nationale » et s’oppose « totalement à l’ingérence étrangère dans les affaires internes du pays ».
Jil Jadid surpris par « la légèreté politique » de Macron
Le porte-parole du parti Jil Jadid, Habib Brahmia, a exprimé sa surprise quant à ce qu’il qualifie de « légèreté politique » avec laquelle le président français Emmanuel Macron entame sa campagne présidentielle, affirmant que le propos de celui-ci « ne peut en aucun cas permettre une telle fatuité néocoloniale dans la (re)lecture de l’Histoire et dans l’analyse politique des affaires internes d’un État qu’on dit partenaire ». Indiquant dans une publication sur Facebook que « la France officielle serait bien inspirée de se comporter comme le grand pays qu’elle se proclame être. Il serait regrettable que d’éphémères désirs électoraux lui causent encore plus de désenchantements ».
Sarah O.