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Jijel : nécessité de varier et diversifier la production du cuir

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La nécessité de varier et de diversifier la production artisanale de cuir a été soulignée, samedi à Jijel, par le wali à l’occasion de l’inauguration du 6e Salon national du cuir. Lors d’une visite des stands implantés sur la placette Kotama, attenante à l’hôtel éponyme, Ali-Bedrici, a notamment exhorté les producteurs locaux et des autres wilayas à réfléchir à varier et à diversifier la production d’articles de maroquinerie pour mieux fournir aussi bien le marché local qu’étranger. S’adressant à un jeune artisan de la commune de Sidi-Abdelaziz (Est de Jijel) spécialisé dans la production de ceintures en cuir d’excellente qualité, le chef de l’exécutif de la wilaya a insisté sur la nécessité d’innover dans le design et étendre la gamme de production à d’autres articles. Bedrici a saisi cette opportunité pour rappeler aux artisans les mesures incitatives mises en place par l’État pour la promotion du secteur de l’artisanat en tant que créneau économique et créateur d’emplois et de richesses. La cérémonie inaugurale s’est déroulée en présence notamment du président de l’APW, du directeur de wilaya du tourisme et de l’artisanat, ainsi que de nombreux responsables civils et militaires de la wilaya. Soixante-cinq (65) participants venus de 25 wilayas du pays prennent part à cette 6e Édition qui se poursuivra jusqu’à 8 août prochain. Au cours de cette manifestation, un lot de 114 équipements d’artisanat (couture, broderie, poterie) ont été remis à des artisans (hommes et femmes de la région) dans le cadre du f-Fonds national d’encouragement à la promotion de l’activité artisanale mis en place par les pouvoirs publics. Cette aide représente une enveloppe de plus de 32 millions de dinars, selon le directeur de la Chambre de wilaya de l’artisanat, Abdelhak Kerdid. Dans la wilaya de Jijel, 266 artisans travaillant exclusivement le cuir ont été recensés en 2014, contre 114 en 2010, 188 en 2011, 189 en 2012 et 256 en 2013. Les jeunes s’intéressent peu à ce créneau duquel on peut tirer des ressources, a déploré un « ancien » du cuir, installé depuis 35 ans dans la coquette commune littorale de Sidi Abdelaziz (Est) considérée comme le « fief » de la maroquinerie. La wilaya de Jijel se distingue aussi par la présence de deux mégisseries-tanneries (publique et privée) qui pourvoient en matière première finie et semi-finie les transformateurs du cuir. Des artisans venus d’Adrar, à l’image de Mehdi Matar, un habitué des salons et manifestations de cuir, de Blida, de Constantine, de Bouira, Tipaza, de Tiaret, Ouargla et d’Oran, ont exposé la « fine fleur » de leur travail, mettant en relief la richesse du patrimoine artisanal national. C’est le cas, entre autres, de la sellerie et autres harnachements produits à Tiaret, réputée pour sa jumenterie, ou encore à Constantine, avec des motifs propres à la civilisation arabo-mauresque qui ont suscité l’admiration des visiteurs de ce salon. De Tlemcen ou d’Oran, deux artisans spécialisés dans le cuir ont exposé des babouches, modèle algérien, des « balgha » orthopédique, répondant aux normes requises. S’agissant de la matière première qui demeure le « cheval de bataille » de leur production, les artisans ont espéré une meilleure qualité du produit fini pour leur permettre de produire des articles de qualité supérieure. Un producteur, basé à Tipasa et prenant part à ce salon, interrogé par l’APS, a émis le vœu, dans ce sens, à ce que la matière de base (le cuir) de premier choix soit le préalable du produit fini qui trouvera aisément preneur.

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