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Jean-Louis Borloo, président de la Fondation Énergie Afrique :«Nous avons besoin de l’Algérie pour illuminer l’Afrique»

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L’ex-ministre français de l’Écologie, et actuel président de la «Fondation Énergie pour l’Afrique», compte beaucoup sur l’expertise algérienne dans les domaines de l’énergie électrique et de l’alimentation en eau potable pour réussir son projet d’offrir de l’énergie électrique au maximum de populations en Afrique.
Il a estimé qu’il y a un grand écart entre l’Algérie et les autres pays africains, dans le domaine du développement de l’énergie électrique.
Jean-Louis Borloo compte bien sur le concours de l’Algérie pour relever le défi consistant à alimenter en énergie électrique le maximum de populations en Afrique. Borloo a considéré l’Algérie parmi les rares pays en Afrique ayant réussi à alimenter en énergie électrique et en eau potable des populations, y compris dans les zones les plus reculées. C’est ce qu’a déclaré le président de la Fondation Énergie pour l’Afrique, hier, à la sortie d’une audience avec Abdelouahab Nouri, ministre des Ressources en eau et de l’Environnement. «S’il y a un pays en Afrique qui a bien réussi partout, y compris dans les zones rurales, c’est bien l’Algérie», a-t-il estimé. Jean-Louis Borloo a été subjugué par les efforts consentis par l’Algérie dans les domaines de l’alimentation des populations en énergie électrique et en eau potable. Il compte sur le savoir-faire de l’Algérie, en la matière, pour mener à bien son projet d’alimentation en énergie électrique le maximum de personnes en Afrique. Borloo parle du «besoin de soutien» de l’Algérie pour sa fondation. L’ex-ministre français de l’Écologie n’a pas omis de souligner l’engagement de l’Algérie en soutien de l’énergie pour les pays qui n’ont pas d’accès à cette énergie, notamment en Afrique. Un engagement qui se vérifie à travers son rôle actif dans l’organisation de la Conférence de Paris sur le changement climatique (COP21) qui se déroulera du 30 novembre au 11 décembre 2015.
De son côté, l’ex-ministre française déléguée de la Francophonie, Yamina Benguigui, qui a accompagné Jean-Louis Borloo dans sa visite en Algérie, a expliqué que leur visite (elle et Jean-Louis Borloo, ndlr) en Algérie a pour objectif d’expliquer le rôle de l’Agence énergie Afrique qui englobe 54 États africains. Selon son explication, l’Agence énergie Afrique est considérée comme un «grand véhicule qui propose un immense projet énergétique africain». Yamina Benguigui partage l’avis de Jean-Louis Borloo, concernant l’importance de l’Algérie dans l’aboutissement de leur projet énergétique pour l’Afrique. «Nous avons absolument besoin d’avoir à nos côtés l’Algérie», a-t-elle dit à ce sujet.
Benguigui a énuméré les raisons de considérer l’Algérie comme épine dorsale dans la réussite du projet porté par la fondation «Énergie Afrique». Ainsi, elle a estimé que l’Algérie est le premier pays africain qui a mis la question de l’énergie au centre de ses politiques de développement, depuis son indépendance en 1962. Elle a également constaté un écart considérable entre l’Algérie et les autres pays africains, en matière de politique de développement et de soutien à l’énergie électrique. Yamina Benguigui a expliqué sa visite à Alger, en compagnie de Jean-Louis Borloo, par le souci d’avoir l’Algérie «comme partenaire à leur côté».
Un partenariat qui ne doit forcément pas être un financier, a-t-elle dit, soulignant que la Fondation Énergie Afrique a besoin beaucoup plus de l’expertise algérienne en la matière.
Abdelouahab Nouri a indiqué, à ce sujet, que le taux de raccordement à l’énergie électrique en Algérie est de 99%, alors que celui des populations au réseau de l’eau potable est estimé à 98%. Nouri a estimé que rares sont les pays ayant atteint ces performances, y compris les pays développés.
Hacène Nait Amara

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