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IMPACT DE LA PANDÉMIE SUR L’ÉDUCATION À TRAVERS LE MONDE : Les disparités aggravées

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La pandémie de Covid-19, génératrice de  perturbations sans précédent dans l’éducation, source de fractures sociale  et numérique, pourrait aggraver encore davantage les disparités dans  l’éducation dans le monde,  a mis en garde  l’agence onusienne (Unesco) mardi, à l’occasion de la  publication d’un rapport mondial sur l’Éducation. La directrice de  l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la  culture, Audrey Azoulay, a affirmé, dans l’avant-propos du rapport, intitulé  «inclusion et éducation – Tous, sans exception » que  les expériences du passé, comme avec Ebola, ont montré que les crises  sanitaires pouvaient laisser un grand nombre de personnes sur le bord du  chemin, en particulier les filles les plus pauvres, dont beaucoup risquent  de ne jamais retourner à l’école ». « Dans 20 pays au moins, pour la plupart situés en  Afrique subsaharienne, pratiquement aucune jeune femme pauvre du milieu  rural ne mène ses études secondaires à leur terme », relève ce Rapport  mondial de suivi sur l’Éducation 2020 de l’Unesco. En 2018, l’Afrique sub-saharienne abritait la plus grande cohorte de  jeunes non scolarisés, dépassant, pour la première fois, l’Asie centrale et  du Sud: 19% des écoliers, 37% au niveau du collège, 58% des lycéens potentiels. Dans le monde, près de 260 millions de jeunes n’avaient pas accès à  l’éducation, soit 17% de ceux en âge d’être scolarisés. Et parmi les  premiers exclus, figurent les enfants défavorisés, les fillettes et jeunes  filles, les enfants en situation de handicap, ceux issus de minorités  ethniques ou linguistiques, les migrants… « Dans dix pays à faible et moyen revenu, les enfants handicapés ont 19% de chances en moins d’atteindre un niveau minimum en lecture que ceux qui ne sont pas handicapés ». La crise sanitaire actuelle a plus que jamais mis en évidence ces  fractures : « Les réponses à la crise du Covid-19, qui a touché 1,6  milliard d’apprenants, n’ont pas accordé une attention suffisante à  l’inclusion de tous les apprenants », soulignent les auteurs du rapport. « Alors que 55% des pays à faible revenu ont opté pour l’apprentissage à  distance en ligne dans l’enseignement primaire et secondaire, seuls 12% des  ménages des pays les moins avancés ont accès à l’Internet à domicile. Même  les approches qui ne nécessitent que de faibles moyens technologiques ne  peuvent garantir la continuité de l’apprentissage. Parmi les 20% de ménages  les plus pauvres, seuls 7% disposent d’une radio en Ethiopie et aucun n’a  de télévision », citent-ils à titre d’exemple. « Dans l’ensemble, environ 40% des pays à faible revenu et à revenu  intermédiaire inférieur n’ont pas réussi à soutenir les apprenants menacés d’exclusion », soulignent-ils, sans omettre de pointer les lacunes des pays riches : « en France, jusqu’à 8 % des élèves ont perdu le contact avec les enseignants après trois semaines de confinement ». Sur ces différents constats, le rapport élabore une série de  recommandations pour une éducation inclusive, à commencer par des  politiques volontaristes, car « de nombreux gouvernements » n’ont pas encore mis en œuvre de principe d’inclusion. L’Unesco juge aussi nécessaire des financements ciblés.
Ania N. ch.

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