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Ils prévoient une action nationale demain : Les médecins résidents réinvestissent la rue

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Après l’organisation de marches régionales au Centre, à l’Est et à l’Ouest du pays, les médecins résidents se préparent à tenir, demain, une action nationale d’envergure. Alors que le dialogue entre les médecins résidents et le ministère de la Santé est suspendu depuis plus d’un mois, les blouses blanches ne comptent pas rester les bras croisés. Ils maintiennent la pression à travers des actions d’envergure à travers le territoire national.
En ce sens, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), a appelé, hier, à travers un communiqué, à une autre action nationale demain.
Après les rassemblements régionaux tenus, jeudi dernier à Alger et hier à Oran et à Constantine, les résidents s’apprêtent à élargir l’élan de la contestation après « un échec cuisant des négociations avec la tutelle ». «La date du 15 mai 2018 sera la date de notre prochaine action nationale pour lancer un appel à la présidence de la République à intervenir », écrit le Camra à travers son communiqué. Le retour à la charge était, en effet, prévisible, vu les appels, de la base, au durcissement, face au mutisme de la tutelle qui n’a pas réagi au boycott des gardes. Aussi, le Collectif tient à dénoncer à travers cette action « les actes d’intimidation, les manœuvres administratives et les menaces orchestrées par les directeurs des structures hospitalières, dans un contexte de tensions permanentes entretenu par un échec cuisant des négociations avec une tutelle feignant l’ouverture d’esprit et la sagesse ». Contacté, hier, par nos soins, afin d’avoir d’amples précisions quant à cette action, le Docteur Hamza Boutaleb, porte parole du Collectif, affirme que « le lieu du rassemblement national n’a pas été fixé », n’excluant pas néanmoins « de réinvestir les rues de la capitale ».
« Toutes les propositions seront étudiées par le bureau national qui se décidera sur le lieu du rassemblement », affirme-t-il, avant de rappeler que la « lettre adressée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika sera envoyée cette semaine ». Pour ce qui est de la réouverture du dialogue avec la tutelle, le Dr Boutaleb regrette que « les portes de dialogue ont été fermées par la tutelle, contrairement aux déclarations de celle-ci ». À cet effet, il dira qu’ « aucune invitation au dialogue n’a été transmise aux représentants du Camra ».

Tentative de marche avortée à Oran
En grève depuis six mois, les résidents, qui ont décidé l’arrêt des gardes depuis le 29 avril dernier, après l’échec des négociations et la répression de leur marche à Alger, ont organisé, hier, un rassemblement à Oran. Ces derniers ont été encore une fois, réprimés par les forces de l’ordre qui ont usé de la force pour empêcher les grévistes de sortir du CHU d’Oran. Les médecins ont tenté de sortir du CHU pour entamer une marche dans la ville d’Oran, or que l’intervention de la police à l’intérieur du CHU d’Oran a fait plusieurs blessés parmi les médecins, ressuscitant, ainsi, les images de la répression du 3 janvier dernier au CHU Mustapha Pacha à Alger. Ainsi, à travers cet épisode, le bras de fer entre le ministère de la Santé et les médecins résidents qui dure depuis six mois, a atteint un point de non retour. La dernière répression des médecins résidents à Alger en date du 24 avril a poussé ces derniers à durcir leur mouvement à travers le boycott des gardes. La question qui mérite, donc, d’être posée est : qu’elle sera la riposte des résidents après cette répression de leur action ? Le pire est à craindre, surtout que la wilaya d’Oran n’est pas concernée par l’interdiction des marches, contrairement à Alger.
Lamia Boufassa

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