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Ils jugent leur pension de dérisoire : Les retraités de l’UGTA en appellent au gouvernement

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Habituellement, les pensions versées aux retraités sont revalorisées tous les ans à partir d’un calcul effectué en fonction des prévisions d’inflation. Mais, depuis deux ans, les retraités algériens grincent des dents en raison du gel des augmentations. En effet, aucune revalorisation des pensions des retraites n’est pré- vue pour cette année encore, en raison des déséquilibres financiers de la Caisse nationale des retraites (CNR). Face au niveau de vie actuel jugé très fragile, la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) a appelé, à travers un communiqué de presse, rendu public au lendemain de la réunion de la Commission exécutive fédérale, à continuer d’attribuer un taux de revalorisation équivalent au taux d’inflation déclaré par l’Office national des statistiques (ONS), rappelant la nécessité d’améliorer le pouvoir d’achat pour les petites pensions en rétablissant le montant de la pension minimum à 100% du SNMG et une actualisation des pensions attribuées avant 2008. Se montrant, néanmoins, consciente de la situation délicate de la CNR au plan financier, la Fédération appelle, à travers le même document, les pouvoirs publics à continuer de subventionner la Caisse nationale de retraite jusqu’au rétablissement de son équilibre financier, en prenant des mesures « adéquates » à même de renflouer la trésorerie de cette caisse. En ce sens, la FNTR, affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), prie les pouvoirs publics « de continuer à subventionner la CNR jusqu’au rétablissement de ses finances, en prenant des mesures adéquates susceptibles de renflouer la trésorerie de cette caisse », a indiqué le communiqué. D’ailleurs, les membres de la commission exécutive fédérale ont salué, par ailleurs, le geste du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a consenti l’injection de 500 milliards de DA au budget de 2018 de la CNR sur le budget de l’Etat pour permettre aux trois millions de retraités de toucher régulièrement leurs pensions de cette année. D’autre part, elle a appelé à la révision du seuil d’exonération et la réduction de l’IRG des pensions dont le montant est inférieur à 40 000 et procéder à des réductions d’impôt aux pensions supérieures à 40 000 DA et inférieures à 100 .000 DA ou de confectionner un barème d’IRG propre aux seuls retraités. Rappelons que le directeur général de la Caisse nationale des retraites (CNR), Slimane Mellouka, a affirmé, au mois de février dernier, qu’aucune «augmentation des pensions de retraite n’est pré- vue pour cette année, en raison des déséquilibres financiers de la CNR». Le responsable avait affirmé que la situation financière difficile de la CNR est le résultat du faible niveau de cotisation des travailleurs, mais aussi par l’augmentation des bénéficiaires du système de retraite en Algérie. Une situation qui a conduit à une intervention directe de l’Etat, pour renflouer la caisse. C’est dans ce cadre que la CNR a pu bénéficier d’une aide financière de 500 milliards de dinars pour venir en aide aux retraités dont les pensions ne permettent pas de subvenir à leur besoins. Les cotisations des travailleurs ont baissé de 60%, selon les cadres de la caisse, et ce, en raison des départs massifs en retraites. En 2017, il y a eu, entre 35 000 et 40 000 départs enregistrés.
Lamia Boufassa

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