Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a effectué ce jeudi, une visite de travail dans la wilaya d’Oran. C’est une première en dehors de la capitale, après celle menée dans les structures de santé algéroises en avril 2020, alors dans le feu la pandémie de Covid-19.
Ce déplacement du chef de l’État revêt un caractère pragmatique et symbolique à la fois. Inaugurer des installations qui reviennent bénéfiques aux citoyens et donner le ton aux Jeux méditerranéens 2022. Lorsqu’il a été interrogé, avril dernier, à l’occasion d’une entrevue médiatique, s’il comptait organiser des visites dans les wilayas, le président Tebboune n’a pas été obnubilé par l’idée. Pas autant que de parer au plus pressé, à savoir s’occuper d’abord du quotidien immédiat du simple citoyen. Le déplacement qu’il vient d’effectuer à Oran atteste de son approche pragmatique dans la gestion des affaires de l’État. Bien qu’il en a eu droit en se frottant aux citoyens d’« El Bahia », les bains de foules comme tradition présidentielle d’antan n’emballent pas l’actuel locataire d’El-Mouradia.
C’est ainsi qu’à travers son programme de visite à Oran, le président de la République a procédé à l’inauguration officielle de quatre projets d’importance socio-économique qui reviendront bénéfiques pour les Oranais. Il a touché à trois secteurs sensibles pour tout ce qu’ils constituent comme besoins pressants pour le citoyen, à savoir le transport, l’eau potable, le sport et la santé.
À son arrivée à l’aéroport international « Ahmed Ben Bella d’Oran » dont il officiera à l’ouverture de sa nouvelle aérogare, le président de la République, hormis l’accueil officiel traditionnel consistant en l’entonnement de l’hymne national et les honneurs rendus par un détachement de l’ANP, n’a pas été accompagné par les troupes de la « zorna » auxquelles avaient recours par le passé les autorités locales lorsqu’il été question de recevoir le chef de l’État. C’est une marque de fabrique par laquelle se distingue désormais, et depuis son arrivée à la tête de l’État, Abdelmadjid Tebboune.
En revanche, à son arrivée à Oran, une flotte des avions de chasse des Forces aériennes de l’ANP ont survolé l’aéroport international pour saluer le président de la République. Au lieu de s’adonner à des bains de foule, il est plus judicieux de répondre au quotidien des citoyens et prendre en charge les doléances de la jeunesse algérienne en quête de bâtir leur pays. comme par exemple, du devoir de « changer de mode de gestion et confier aux jeunes compétences la gestion des grands projets », a affirmé le chef de l’État au niveau de l’aéroport d’Oran.
Sur place, Tebboune n’a pas tardé à prendre son envol à bord d’un hélicoptère présidentiel à destination d’Aïn El Kerma (daïra de Boutlelis), où il a procédé à la pose de la première pierre du projet de réalisation d’une station de dessalement d’eau de mer. C’est dire que le souci premier qui l’anime étant d’approvisionner la population en eau potable en ces temps de canicules et où les ménages à Oran ont été mis à rude épreuve par les programmes de rationnement en la matière. « Il est formellement interdit de couper l’eau durant deux jours successifs », a instruit le chef de l’État, rappelant le devoir des autorités quant au respect « des engagements vis-à-vis du citoyen ». Secteur longtemps en souffrance et comme peut si bien en témoigner l’état de nos hôpitaux, le chef de l’État n’a pas non plus ménagé ses efforts pour redresser la barre dans le secteur de la Santé. Le fait de procéder à l’inauguration d’un nouvel établissement hospitalier pour la prise en charge des grands brûlés se veut comme message de rester au chevet des citoyens.
Enfin, au titre de la symbolique, le déplacement du président de la République entend « donner le la » à la grande fête sportive que s’apprête à ouvrir, au soir d’aujourd’hui, la capitale de l’Ouest du pays. Un rendez-vous méditerranéen qui jouissait des mois durant de l’intérêt particulier du chef de l’État qui, soucieux d’honorer les engagements de l’Algérie et d’honorer l’image du pays par ricochet, a fait des JM Oran une priorité présidentielle.
Farid Guellil
