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Il se réunira, le 15 septembre avec le Gouvernement : le CNES retrouvera-t-il sa crédibilité ?

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Face à la crise économique que traverse actuellement le pays engendrée par la baisse des cours du pétrole, le gouvernement choisit la concertation. Après la réunion avec les walis, une rencontre sera organisée, le 15 septembre prochain, et regroupera le Conseil national économique et social (CNES) et les experts économiques pour examiner la situation économique du pays. Une première du genre car depuis quelques années on reproche au CNES d’être peu actif vis-à-vis des questions économiques et sociales et ne pas peser sur les décisions économiques du pays. Selon les experts, jusqu’à la démission du défunt Mohamed-Salah Mentouri de la présidence du CNES, en 2005, cette institution de l’État « a produit et approuvé, en assemblée générale, des rapports de bonne facture sur différents sujets économiques et sociaux qui lui font honneur et qui vont devenir des références ». Dès février 2007, peu après son entrée en fonction, l’actuel président du CNES, Mohamed-Seghir Babès a pourtant affiché d’excellentes intentions en déclarant vouloir imprégner une nouvelle dynamique au CNES : « la programmation de l’activité du CNES met l’accent sur l’élaboration d’un véritable tableau de bord relatif aux politiques publiques, avec, à terme, la relance d’une dynamique d’aide à la décision stratégique », affirmait M. Babès. Il soutenait récemment encore que « l’Algérie dispose de capacités pour améliorer sa gouvernance », récusant l’option de la « rupture cataclysmique » entreprise par certains pays arabes pour réformer leur modèle de gouvernement.Il faut dire que les missions qui ont été assignées à ce Conseil sont liées essentiellement à l’adaptation de cette institution aux problématiques majeures consacrées par l’agenda international, et portant sur le «développement humain, la lutte contre la pauvreté, la gouvernance et les libertés économiques». Ces problématiques font, ainsi, l’objet, depuis 2008, d’un rapport annuel, à l’instar du rapport national sur le développement humain.Le CNES estime qu’il faudra « convenir du caractère salvateur s’attachant à débusquer les multiples distorsions et dysfonctionnements qui (…) risquent de subvertir » l’effort de la Nation (en matière de développement) et « hypothéquant de la sorte les futuribles gagnants d’un agenda affichant explicitement une vision pour l’Algérie de demain ». Parmi les objectifs du CNES, on trouve « la nécessité de passer d’un pacte exclusivement distributif, basé sur la seule rente, à un pacte de croissance et d’emploi » axé sur la réduction de l’excessive dépendance des hydrocarbures ».Pour le CNES, il faut « éclairer le chemin critique menant à une feuille de route consensuelle adossée à des plateformes d’action (…) pour garantir que ces options stratégiques soient pleinement appropriées, puis assumées solidairement par l’ensemble des parties prenantes nationales ».
À maintes reprises, le Premier ministre « a fortement incité le CNES à soumettre au gouvernement des préconisations à visée opérationnelle et ce, dans les délais les plus diligents ».Malgré le faible écho réservé à la réunion du 15 septembre et les vives critiques mettant en cause son indépendance au cours des dernières années, le CNES retrouvera-t-il sa crédibilité, s’interrogent les spécialistes ?

Ines B.

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