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Il place une armada de fidèles en prévision des locales de 2022 : Makri présente le nouveau Bureau exécutif du MSP

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Le Madjliss Echoura (Conseil consultatif) du Mouvement pour la société de la paix (MSP) a approuvé, vendredi et samedi, la composition de sa nouvelle direction, conformément aux engagements pris par son président Abderrezak Makri.

Celui qui vient d’être réélu récemment à la suite du congrès extraordinaire du parti en mai dernier sera entouré d’un bureau exécutif composé de 15 membres, 13 hommes et 2 femmes. La nouvelle composante du bureau exécutif reflète les critères de « rajeunissement, compétence et de la continuité», souligne un communiqué du parti hier. À première vue, il en ressort que la plupart des membres du bureau exécutif sont tous des cadres et députés qui ont soutenu Abderrezak Makri dans sa course pour se maintenir la tête du MSP. Ainsi, sont désignés vice-présidents, Abderrahmane Benfarhat (qui conserve ainsi sa place comme le numéro deux du MSP), et Abderrezak Achouri (également maintenu dans sa place). Abdellah Benadjmia, conserve également sa place comme porte-parole de parti. Nacer Hamadouche, député et chef de groupe parlementaire MSP à l’APN, devient secrétaire chargé des institutions et des relations avec la société civile. Les deux femmes membres du bureau exécutif sont : Aïcha Sarrir (secrétariat de la femme et des affaires de la famille) et Fatima-Zohra Saïdane (secrétaire général de bureau du parti). Les autres membres sont désignés : secrétaire chargé de l’organisme, le suivi et le numérique (Abdelali Hassani Cheriff), secrétaire chargé des élus et de développement locale (Yahia Benine), secrétaire chargé des affaires politiques et économiques (Farouk Tifoure), secrétaire chargé de la formation et de l’éducation (Mohammed Louize), secrétaire chargé de l’administration et des finances (Abdelghani Messamda), secrétaire chargé des universités, de la jeunesse et le travail estudiantin (Saduk Ahmed) et le chargé de la communauté à l’étranger et des relations extérieures (Amine Alouche). Intervenant à l’entame des travaux du Conseil consultatif du parti à la mutualité des matériaux de constructions de Zéralda, le président Makri était hier sur un nuage. Usant d’un discours triomphaliste très optimiste, Makri n’a pas pu cacher ses ambitions de voir sa formation «conquérir» et « dominer» l’échiquier politique national comme «résultat logique des vrais équilibres dans le monde arabe». Conforté par la présence du leader islamiste tunisien Rached El-Ghanouchi, Makri a tenu à rendre la politesse en félicitant au passage la victoire d’Ennahda, parti politique d’El-Ghanouchi, lors des élections locales du mois dernier en Tunisie. «La victoire d’Ennahda démontre les vraies équilibres dans le monde arabe quand les élections sont transparentes et supervisées par une commission de surveillance des élections indépendante et non partisane», a-t-il dit au passage. Et à Makri de se donner les arguments qu’il croit fort : «Le résultat (des élections) en Tunisie démontre les principaux équilibres de force dans le monde arabe : les courants nationalistes et islamistes qui sont les plus dominants, et les courants éradicationistes et laïcs, minoritaires». Vient alors le moment pour lancer des messages. «Le courant islamiste ne fait pas peur, il protège. Le courant islamiste ne tyrannise pas, il est participationniste. Le courant islamiste n’est pas un courant dirigé par les intérêts partisans, mais un courant qui s’intéresse à l’intérêt général », a-t-il fulminé. Pour Makri, «les autres courants n’ont plus aucun argument. L’affairisme et le pillage des richesses se trouvent dans tous les divers courants. Ceux qui veulent une expérience démocratique réussie, qu’ils observent l’expérience de la Tunisie et du Maroc. Ceux qui veulent une prospérité économique qu’ils observent la Turquie et la Malaisie». «Tous ces courants sont d’une portée salvatrice pour les pays arabes», tranche Makri, avant de revenir à la charge : « que les éradicationnistes et les corrompus nous laissent servir notre pays ! Laissez-nous servir le pays en toute démocratie ! Laissez-nous servir notre pays dans un consensus national et arrêter la fraude des élections et la corruption !». Les mises en garde de Makri se veulent comme des avertissements contre le gouvernement à sa tête le Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui a reconnu et utilisé lui-même le qualificatif «éradicationniste ». «Je jure par Dieu le Tout Puissant qu’après les élections de 1995 et 1999, tout le monde avait saisi et reconnu le mérite de Cheikh Nahnah et son rôle d’artisan des consensus. Lance-t-il alors que les applaudissements fusent de toutes parts. S’ils ne se sont pas dressés contre lui, l’Algérie serait mieux mille fois que ce qu’elle est aujourd’hui. Ceux-là qui l’ont empêché ont nuit à l’Algérie et non pas à Nahnah. Ceux qui critiquent aujourd’hui le MSP ils nuisent à l’Algérie. Nous sommes les sauveteurs de ce pays et non pas sa menace. Tout empêchement et tout frein dans notre chemin serait une perte pour l’Algérie. Nous nous portons dans nos cerveaux que des idées ».
Hamid Mecheri

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