Le journaliste-poète M’hamed Aoun est décédé mardi dernier, à Berrouaghia, à 26 km au sud de Médéa à l’âge de 91 ans des suites d’une longue maladie, a-t-on appris mercredi auprès de sa famille.
Le défunt, qui a consacré plus de la moitié de sa vie à la presse et à la poésie, avait fait ses débuts sur les ondes de la Radio télévision françaises (RTF), au début des années 1950, où il animait des émissions culturelles aux côtés de grands noms de la culture et de la littérature algériennes, tels que Benhadouga, Bachtarzi et Malek Houari. Natif de Ain-Bessam, dans la wilaya de Bouira, Aoun était un grand passionné du quatrième art et fera partie, peu de temps après le déclenchement de la Révolution, des membres fondateurs de la troupe de théâtre du Front de libération nationale (FLN). A l’indépendance, il intègre le commissariat politique de l’Armée nationale populaire (ANP) et occupera, entre 1963 et 1972, le poste de rédacteur en chef de la rubrique culturelle au sein de la revue El-Djeïch.
M’hamed Aoun participe, au côté de Kateb Yacine, Mouloud Maameri et Kaddour Mhamsadji, à la création de l’Union nationale des écrivains algériens et va se consacrer, pendant des années, à la poésie, son domaine de prédilection.
Ses poèmes vont animer, des années durant, les pages culturelles de la revue «Révolution Africaine», mais étaient également présents dans les colonnes de publications étrangères spécialisées, telles que «Courrier Méditerranéen», «Affrontement» et «Poésie vivace», éditées en France et en Suisse. Il s’occupera, à partir de 1981, de la bibliothèque de la maison de la culture Hassan-el-Hassani de Médéa, qu’il quittera, huit années plus tard, pour s’occuper, en 1989, de la rédaction du journal local « Le chroniqueur », avant de se retirer définitivement de la scène médiatique.
Le défunt a été hier enterré au cimetière de Chorfa, périphérie ouest de la ville de Berrouaghia où il a passé ces dernières années.
R. C.