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Il a critiqué le dernier discours et l’initiative du MSP : Belkacem Sahli accuse Makri de proférer des menaces contre le Président et sa famille

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Le président de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, consulté par tant d’autres chefs de partis sur l’initiative de «consensus national» lancée par le MSP, a vivement critiqué ce dernier et son président, qu’il a accusé d’avoir proféré, dans son dernier discours, des menaces
«directes contre le président Bouteflika et sa famille».

«Celui qui appelle au consensus doit être intègre, raisonnable et d’une bonne élocution. On ne peut pas appeler au consensus et en même temps faire tourner l’opinion contre le Président et le menacer lui et sa famille », a indiqué Sahli lors d’une rencontre, hier, à l’hôtel El-Djazaïr avec des partis pour « la stabilité et la continuité ». Sahli n’a pas cité le président du Mouvement pour la société de la paix (MSP) de nom, mais il était clair que ses critiques se dirigaient contre celui-ci. Exprimant clairement son franc soutien pour un nouveau mandat au président Bouteflika, Sahli n’est pas très emballé par l’initiative du MSP, qui propose d’instaurer un consensus national entre tous les partis politiques sur le prochain président en 2019, en dehors d’une nouvelle candidature du président Bouteflika. « Quand nous entendons un chef d’un parti politique national dire “s’il y aurait un débordement et une détérioration de la situation du pays provoqué par l’impasse politique, qu’à Dieu ne plaise, les premières victimes seraient les dirigeants, leurs familles ; c’est-à-dire nous en tant que partis d’allégeance, et leurs soutien, comme dans la situation de Kadhafi et Hosni Moubarak ”, est-ce cela un discours qui sied à la place d’un président, de surcroît un moudjahid et militant ? », dénonce Sahli. Ce dernier a affirmé que les derniers propos prononcés par Makri sont « étonnants et extraordinaires », car « émanant d’un parti politique qui avait fait partie du gouvernement durant le mandat du président Bouteflika », soulignant qu’ « il est inacceptable de tolérer un discours qui s’en prend au Président et sa famille ». Dans le conclave de plus de 17 partis et organisations visant à mobiliser et sensibiliser la population dans le cadre du « Front populaire solide » auquel avait appelé le Président, Sahli a attaqué les partis de l’opposition et le mouvement « Mouwatana » qui appellent à faire barrage contre la réélection de Bouteflika. Revenant sur le rôle et le poids de sa formation politique et sa capacité à mobiliser la population, le président de l’ANR a refusé les qualifications de
« petit parti » et de « lièvre », soulignant que les 17 partis politiques regroupés hier, représentent 10 % du nombre des élus et députés dans les assemblées élues. « On n’est pas des partis adeptes de la politique des salons, comme le font certains parti, qui à défaut de mobiliser la population, créent des pages sur Facebook pour critiquer anonymement.
Nous croyons que la souveraineté est l’émanation du peuple et non pas de la rue », a-t-il asséné. Il a ajouté que les partis soutenant le président Bouteflika ne le font pas pour que ce dernier «se pérennise au pouvoir ou pour des postes de responsabilité », mais « c’est à partir de convictions », précisant que l’ANR était avec Bouteflika depuis 1999.
« Pourquoi nous appelons à la continuité ? », s’interroge-t-il, avant d’expliquer :
« nous voulons enclencher un débat politique dans le pays. Car c’est anormal et inconcevable qu’un tel débat soit absent dans un pays s’apprêtant à aborder une élection présidentielle. Mais le plus anormal et paradoxal dans cette situation, c’est que l’opposition devrait être déjà préparée deux ans au minimum et affiner son programme et alternative politique. Nous, en tant que partis d’allégeance nous ne sommes pas obligés de dévoiler nos cartes, car le Président n’est pas à présenter au citoyen », a-t-il précisé.
« Quand on a constaté que l’opposition qui ne dispose nullement de programme politique se cache derrière la question de savoir si le président se présentera ou pas, on a voulu la mettre dans la gêne et la défier de représenter son programme aux citoyens », a-t-il ajouté.
Il s’attaque ensuite au mouvement d’opposition
« Mouwatana ». Il explique que l’initiative des partis de l’allégeance vise à « aller à la rencontre des citoyens pour solliciter leur confiance en cette initiative », « contrairement à certaines parties qui sortent dans la rue en s’enrobant sous le mot “Citoyenneté” et travaillant sous le même mot à empêcher le président, c’est-à-dire, un citoyen algérien, de se présenter aux élections. Ils veulent empêcher le président de son droit constitutionnel et empêcher une large partie d’algériens de choisir le président qu’ils aiment », lance Sahli.
Hamid Mecheri

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