Le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie a dans un entretien accordé au Courrier d’Algérie dénoncé des dépassements survenus lors du concours de recrutement de 28 000 enseignants dont les résultats finaux ont été dévoilés jeudi dernier. Dans cet entretien, Idir Achour, révèle que le concours a été entaché par la fraude et le favoritisme.
– Après l’annonce des résultats définitifs du concours de recrutement quel sera le sort des contractuels ?
– Les résultats ont prouvé qu’il y a eu 100% de favoritisme, et les contractuels se sont retrouvés pour leur majorité lésés. Le ministère de l’éducation avait pourtant donné la promesse que la priorité sera donnée à cette catégorie d’enseignant mais cela n’a pas été respecté.
– La méthode de sélection des candidats a-t-elle été juste ?
Oui, puisqu’il s’agit là d’un concours, mais le problème est dans les notes des candidats admis. Il y a eu gonflement de leurs notes.
– Pensez-vous qu’il y aura réellement un concours de recrutement qui concernera seulement les enseignants contractuels et vacataires ?
C’est la promesse que nous attendons. Entre temps, les contractuels vont revenir à la charge aujourd’hui, à travers l’organisation de sit-in devant les différentes directions de wilaya. Un rassemblement national aura lieu le 13 juillet prochain devant la direction de l’éducation aux ruisseaux à Alger. La coordination des enseignants contractuels affiliée au CLA prévoit d’aller aussi vers l’organisation d’une deuxième marche de la dignité (Boudouaou 2). La date n’est seulement pas encore fixée.
– Qu’en est-il par ailleurs des rencontres sur la réforme du Baccalauréat ?
Elles se poursuivent. Il y a une rencontre qui est programmée pour demain au siège du ministère pour finaliser les propositions soumises par la commission mixte installée à cet effet. Je tiens à souligner que le Cla n’est pas concerné par ces propositions. Aussi notre syndicat conteste la prise de décision par le gouvernement sur une question pédagogique. Cela doit relever des prérogatives du ministère de l’éducation nationale et non pas du gouvernement.
– Selon vous est ce que ces propositions seront-elles assez efficaces pour redonner à l’examen du Baccalauréat toute sa valeur et sa crédibilité ?
– Nous ne pouvons pas donner notre avis maintenant. Il faut que les décisions soient définitivement tranchées pour pouvoir dire quoique se soit. Nous évaluerons les propositions une fois que cela sera fait.
-La prochaine rentrée scolaire connaitra le début de l’application des programmes deuxième génération dans le cycle primaire et moyen. Pensez-vous que cela pourrait être un bon début pour l’amélioration de l’école algérienne et du niveau de l’enseignement ?
– Là aussi nous ne pourrons rien dire en ce moment, cependant, un atelier sur les programmes deuxième génération sera organisé lors de l’université d’été du CLA en ce mois de juillet. Nous allons débattre sur le fond de ces programmes et nous allons sortir d’une feuille de route que le conseil national validera.
Ania Nait Chalal