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IBRAHIMI APPELLE à L’APPLICATION DES ARTICLES 7 ET 8 : «L’ANP doit écouter les propositions des élites et des sages»

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Après une semaine mouvementée, voilà que Ahmed Taleb Ibrahimi, ancien ministre des AE sous l’ex-président Chadli Bendjedid, fait sa deuxième proposition de sortie de crise, rendue publique hier, à travers laquelle il s’est adressé aussi bien à l’état-major de l’ANP qu’à la jeunesse algérienne en pleine révolution pacifique.
Dans son message, Taleb Ibrahimi a dévoilé ses propositions pour sortir l’Algérie de l’impasse politique actuelle, en appelant l’institution militaire à écouter les propositions des sages et des élites du pays. «L’ANP est disciplinée et évite toute intervention directe dans les affaires publiques» mais, poursuit-il, «elle doit, dans ce cas particulier, écouter les propositions des élites et des sages nationaux», suggère l’ancien ministre, qui rejette tout appel à son implication directe en tant qu’acteur dans une solution politique partant du fait qu’il est «trop âgé» pour une telle mission. D’autre part, Ibrahimi invite l’état-major de l’ANP à ne pas cautionner les institutions dirigées par des responsables symbolisant le système et dont le peuple demande le départ. «L’armée, ne doit pas constituer un soutien à des institutions qui ne bénéficient pas d’un consentement populaire même si elles se trouvent dans un état constitutionnel stable prévu pour les situations normales et non exceptionnelle comme celle que nous traversons actuellement», a-t-il indiqué. Également à l’adresse de l’ANP, Ibrahimi n’a pas hésité dans son message à saluer l’institution militaire en déclarant « l’armée a joué un rôle important pour garder le pacifisme du mouvement en évitant d’utiliser la violence contre les manifestants ». Ensuite, Ibrahimi a salué la mobilisation populaire surtout celle de la jeunesse et le pacifisme des marches, ainsi que la conscience et maturité politiques des Algériens malgré la «divergence et les pratiques utilisées contre quelques chefs de partis politiques ».
Selon la vision de Taleb Ibrahimi, la solution de sortie de crise actuelle est de « réunir les fondements des articles 7 et 8 de la Constitution, en fonction des interprétations disponibles, et ce, en considérant que le soulèvement populaire est un référendum sans ambages, et quelques articles de procédures qui permettront de transmettre le pouvoir par voie constitutionnelle ».
En expliquant dans le même sillage que «la légitimité de l’intervention de l’institution militaire ne doit pas constituer une alternative à la légitimité populaire, mais elle doit servir de canal pour concrétiser sa volonté populaire, à travers une réponse claire aux revendications du peuple à travers une lecture consciente et responsable de la réalité politique et des pressions de la conjoncture ».
Récemment, avec Ali Yahia Abdenour et Rachid Benyelles, Ibrahimi a cosigné avec ses compagnons un appel à l’état-major de l’ANP, l’invitant à ouvrir le dialogue avec les représentants du mouvement populaire et citoyen et les forces politiques et de la société civile qui le soutiennent. Un appel qui a reçu toutefois et jusque-là la sourde oreille du commandement de l’ANP.
S. O.

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