La perspective d’un accord de cessez-le-feu à Ghaza et d’échange de prisonniers s’est éloignée encore plus avec le rejet par l’entité sioniste de la proposition américaine du 2 juillet dernier que la résistance palestinienne a acceptée.
Les dirigeants des États-Unis ne veulent pas faire pression sur le Premier ministre de l’entité sioniste, Netanyahou, pour l’amener à abandonner sa position d’obstacle à la conclusion de l’accord du 2 juillet auquel la résistance palestinienne n’a ajouté aucune autre clause. Pour Netanyahou et les autres dirigeants de l’occupation sioniste, qui mènent, depuis plus de onze mois, la guerre génocidaire à Ghaza et depuis près de deux semaines en Cisjordanie occupée, tout accord qui inclut les conditions de la résistance palestinienne, « est considéré comme une défaite israëlienne », alors que son armée est depuis près d’une année dans un bourbier à Ghaza . Ils ont l’expérience amère de la trêve du 24 novembre au 30 novembre 2023, aux conditions de la résistance palestinienne, synonyme d’échec cuisant et humiliation pour l’entité sioniste obligée de négocier avec une organisation qu’elle a qualifiée de « terroriste » et que Netanyahou s’était juré de raser de la surface de la terre.
Au contraire, cette trêve a été un succès en tous points de vue pour la résistance palestinienne, à travers l’échange de prisonniers médiatisé en plein Ghaza et son impact sur l’opinion publique mondiale majoritairement déjà acquise aux Palestiniens comme l’avaient montré les grandioses manifestations de solidarité presque partout dans le monde et particulièrement dans les pays occidentaux. L’enragement des dirigeants sionistes et leur aveuglement les a enfoncés dans un véritable bourbier à Ghaza et maintenant en Cisjordanie, les poussant à commettre des crimes condamnés partout dans le monde, sauf par les Etats-Unis qui dès le déclenchement de la guerre d’agression sioniste, après le déluge d’El-Aqsa du 7 octobre 2023, ont affirmé leur « soutien total », « solide comme un roc », prôné par le président Joe Biden qui s’est matérialisé par un appui massif multiforme inconditionnel à l’armée sioniste: armes, renseignements, veto au Conseil de sécurité,… D’autres pays occidentaux ont été entraînés dans cette agression génocidaire contre le peuple palestinien. La prochaine élection présidentielle américaine ne changera rien à cette donne, dans la mesure où il est apparu qu’il n’y a pas de différence entre Biden et Harris, l’apparence de nuance est due à la pression qu’exercent les jeunes du parti démocrate et dont la candidate doit tenir compte. Aujourd’hui Netanyahou brandit sa décision « de ne pas sortir de l’axe de Philadelphia » en violation même des Accords de Camp David avec l’Egypte, et étend la machine de guerre sioniste en Cisjordanie sur fond d’immobilisme de la Ligue arabe qui se contente de communiqués de condamnations qui ne dérangent pas l’entité sioniste et confortent les alliés arabes de l’entité sioniste les normalisateurs.
Un accord maintenant !
«Netanyahou est un criminel », cette accusation émane de ses coreligionnaires qui manifestent en masse à Tel Aviv et à Haïfa, pour exiger la conclusion d’un accord d’échange de prisonniers avec la résistance palestinienne. D’après les médias de l’entité sioniste, plus d’un demi-million de manifestants sont descendus dans les rues de Tel-Aviv et 250 000 dans le reste des villes pour exiger la conclusion d’un « accord maintenant ». Vendredi, les familles des prisonniers sionistes dans la bande de Ghaza ont déposé 27 cercueils sur une place publique majeure de Tel Aviv, en référence au nombre de prisonniers qui ont été tués jusqu’à présent dans la bande, quasiment tous par les bombardements de l’armée sioniste. La résistance palestinienne a diffusé une vidéo sur ces prisonniers en faisant passer le message suivant : « L’affaire est entre les mains de Netanyahou ». Les manifestants disent « le gouvernement nous ment », en récupérant leurs proches dans des cercueils, morts à Ghaza sous les bombardements de « notre armée ». Ils affirment que les informations communiquées par la résistance palestinienne ont montré leur crédibilité durant plus de 11 mois. Sur le terrain, les faits d’armes de la résistance palestinienne et du front de soutien s’imposent. Le dernier en date, l’action menée par un chauffeur de camion jordanien au point de passage de Karama entre la Jordanie et la Cisjordanie. Significatif également l’aveu du site américain Bloomberg : les Etats-Unis ont perdu la bataille de la mer Rouge face aux forces armées yéménites.
M’hamed Rebah