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GHALI SAISIT L’ONU ET SON CS SUR LA RÉPRESSION MAROCAINE DES CIVILS SAHRAOUIS : « À vous d’assumer vos responsabilités »

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Le président de la République sahraouie et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a réaffirmé, hier, dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU et au président tournant du Conseil de sécurité, le droit légitime des Sahraouis à « répondre avec force et fermeté à toute action qui affecte la sécurité et la protection de tout citoyen sahraoui, où qu’il se trouve ».

Ghali a dénoncé les « violations répétées et systématiques commises par les forces d’occupation marocaines contre les civils sahraouis dans les zones occupées du Sahara occidental». Il a   souligné  que le peuple sahraoui « se réserve le droit légitime de répondre avec force et fermeté à toute action qui affecte l’intégrité physique et la sécurité de tout citoyen sahraoui, où qu’il se trouve ».
 » C’est à vous et au Conseil de sécurité d’assumer leurs responsabilités pour protéger les civils sahraouis et assurer leur intégrité physique et morale en tant qu’élément essentiel de la responsabilité des Nations unies envers le peuple sahraoui et envers la décolonisation de la dernière colonie d’Afrique « , lit-on dans  la lettre du président sahraoui.
Le président de la République sahraouie a mis en garde contre la persistance de la colonisation marocaine et a rappelé que le peuple sahraoui a cru « à l’option d’une solution pacifique depuis près de trois décennies,  à un moment où l’ONU a gardé un silence honteux sur la persistance de l’État marocain dans son occupation illégale de certaines parties de notre patrie et sa brutalité et intimidation de nos citoyens sans défense dans les territoires occupés, parallèlement à son obstruction à l’organisation d’un référendum d’autodétermination ».
Le président sahraoui a également dénoncé la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu le 13 novembre 2020 en pénétrant dans un territoire sous contrôle de l’ONU dans le sud du Sahara occidental.  » Le régime marocain nous a obligés à reprendre la lutte armée en légitime défense pour atteindre les objectifs sacrés et jamais négociables de notre peuple pour son autodétermination et son indépendance. Nous ne resterons pas les bras croisés face à l’oppression croissante et la répression de l’état d’occupation marocaine et sa guerre agressive et de représailles contre les civils sahraouis dans les zones occupées de notre patrie », a déclaré le président Ghali dans sa lettre. Dans la même lettre, le président de la République sahraouie a adressé un message à l’actuel président du Conseil de sécurité des Nations unies, le représentant permanent du Royaume-Uni auprès des Nations unies, l’ambassadrice Barbara Woodward, ou il souligne que la partie sahraouie « a averti que l’occupant marocain  avait lancé une campagne de représailles à grande échelle contre les civils sahraouis non armés, les militants des droits de l’homme et les médias sahraouis , à la suite de l’agression que le Maroc a déclenchée le 13 novembre 2020 en violant le cessez-le-feu , qui a contraint les Sahraouis à reprendre leur lutte de libération légitime ».
M. Bendib

L’Association internationale des avocats démocrates préoccupée
L’Association internationale des avocats démocrates a exprimé sa « profonde préoccupation » par la détérioration de la situation au Sahara occidental et dénoncé la « répression croissante » des civils sahraouis et des militants des droits de l’homme dans les territoires occupés, dans une lettre ouverte adressée au Secrétaire général des Nations unies. Dans sa lettre, adoptée lors de la réunion du Conseil de l’AIDL du 7 février en cours, l’Association a exprimé « sa profonde préoccupation face à la reprise du conflit armé dans le territoire non autonome du Sahara occidental qui a suivi la violation du cessez-le-feu par le Royaume du Maroc ». L’association, qui est membre du Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental, a également exprimé « sa plus profonde préoccupation face à la répression croissante des civils sahraouis, notamment des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes » par les autorités marocaines tant au Royaume du Maroc qu’au Sahara occidental occupé.  « Le harcèlement, la brutalité, le recours arbitraire à la force, les arrestations arbitraires, la torture, les fausses accusations, les procès inéquitables et les détentions arbitraires font désormais partie de la vie quotidienne des civils sahraouis qui attendent depuis 1966 (résolution 2229- XXI de l’AGNU) l’organisation d’un référendum libre d’autodétermination et d’indépendance », a souligné l’Association. L’AIDL a révélé que  » la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental est la seule mission des Nations unies dont le mandat principal est la mise en œuvre d’un droit fondamental des peuples », ajoutant que « l’obstruction systématique à tous les efforts déployés par les précédents Envoyés personnels du SG (de l’ONU) a empêché la Mission d’accomplir son mandat même en conformité avec le droit international, les principes consacrés dans la Charte des Nations unies et la résolution 1514 (XV) ».  « Le retrait espagnol du territoire, en février 1976, a laissé le Sahara occidental sans puissance administrante internationalement reconnue (cas unique) à un moment où le Royaume du Maroc avait déjà envahi le territoire non autonome (également un cas unique) », a écrit l’association dans la lettre. Dans ce contexte, l’AIDL a appelé « l’ONU à assumer une responsabilité principale à l’égard du peuple du Sahara occidental », ce que l’Assemblée générale reconnaît en adoptant sa résolution intitulée « Question du Sahara occidental ». L’Association internationale des avocats démocrates est convaincue que « rien ne justifie le retard persistant de la mise en œuvre du droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui ». L’instance juridique a exhorté l’ONU à assumer également « sa responsabilité personnelle dans la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc, afin de mettre en œuvre le mandat de base de la MINURSO ». La violation, par le Maroc, du cessez-le-feu dans la région d’El-Guerguerat en agressant des civils sahraouis pacifiques, a suscité une large vague d’indignation et de condamnation internationale, appelant l’occupant marocain à la cessation des hostilités et au respect du droit international.
M. B.

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