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FRANCE : Les forces syndicales vent debout contre la réforme des retraites

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Lors d’une conférence de presse, le collectif des huit principaux syndicats en France, ont averti, hier, l’exécutif du second mandat du président Emmanuel Macron, qu’ils sont « prêts à mettre la France à l’arrêt le 7 mars prochain », si le gouvernement et le président Macron « restaient sourds aux mobilisations contre la réforme des retraites » qui hier, marquaient sa quatrième expression, à travers le territoire français, en un jour de week-end, drainant plus de monde que les rendez-vous précédents.

Hier, à partir de Marseille, où il participait à une impressionnante manifestation contre ledit projet de loi de retraite, il a déclaré « monsieur Macron, s’il compte sur l’usure se trompe de pays », a-t-il lancé, le leader des Insoumis, prévoyant la journée d’hier, qui venait de commencer de « journée sociale la plus dense depuis 50 ans » en France. Avertissant le président Macron de ne pas miser sur l’usure, le leader du mouvement des insoumis dira que le « président Macron sait que l’état d’exaspération du pays à son égard est complet » déplorant que le gouvernement refuse de discuter face à un mouvement de rejet « profond » de l’allongement de la durée du travail. Alors que le parlement poursuit le débat sur la réforme des retraites, que l’exécutif d’Isabelle Borne semble vouloir passer coûte que coûte, son projet de retraite, face à une forte mobilisation contre ce texte de loi, hier, de plus de 240 rassemblements dans tout le pays, notamment dans les petites communes, avec la mobilisation de 10 000 policiers dont 4 500 à Paris. Alors que 12 000 amendements ont été déposés et sont en débat, à l’assemblée parlementaire, hier ils étaient plus de deux millions et demi, à sortir pour exiger le retrait dudit projet de loi. Si l’ensemble des acteurs, du monde syndical, politique et de la société civile s’accordent sur la nécessité d’une réforme de retraite, le projet soumis au débat parlementaire est loin de répondre aux questions posées par la nécessaire réforme de la retraite en France. Refusant tout départ à un âge plus avancé, que les 62 ans en vigueur encore, le front anti projet de retraite, représenté, par les huit principaux syndicats en France et les députés des partis de gauche et de l’écologie, reprochent au gouvernement d’Isabelle Borne comme au président Macron « de n’avoir aucunement pris en compte » les attentes du monde du travail, les valeurs de solidarité intergénérationnelles et l’évolution en général de la société dans le projet de retraite, lequel « porte atteinte aux droits de travailler et de vivre dans des conditions dignes ». Si la veille de la mobilisation générale hier, à travers la France contre le texte de lois, qui a et continue de nourrir une des mobilisations les plus importantes, depuis les années 90, comme le rappellent les syndicats et les acteurs politiques, l’intersyndicale des salariés regroupant (CGT, CFDT FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) s’est mise d’accord pour une journée d’action le 16 février, bien avant la manifestation de grande envergure tenue, hier, à travers la France, l’intersyndicale a choisi de lancer son avertissement, « de mettre à l’arrêt la France  (le 7 mars prochain», le numéro un de la CFDT Laurent berger indique que cette annonce « laisse un peu de temps s’ils veulent réagir» notamment par la position ferme et définitive du gouvernement sur le report de l’âge légal de 62 à 64 ans ».

«La balle est dans le camp du Président et du gouvernement»
La réforme des retraites, « très impopulaire » chez les actifs, dont les jeunes, dans les différents secteurs, risque de conduire la mobilisation contre un projet de loi sur la voie de contestation politique, sur fond notamment de l’impact du recul drastique du pouvoir d’achat en France, l’explosion des prix de l’énergie et la hausse des factures des ménages, la hausse continue des prix de l’alimentation et autres produits nécessaires ect.. Une situation qui n’a pas été sans conséquences sur la dernière présidentielle, qui n’a pas vu le président Macron gagner son second mandat avec par la suite une majorité parlementaire confortable, ce qui a amené son exécutif à user de l’article //// pour passer des textes de loi, procédure, restée longtemps, non activée, pour passer des textes de loi à l’assemblée française. «Si malgré tout, [ils] restaient sourds à la contestation populaire, l’intersyndicale appellerait […] à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain», ont prévenu les huit organisations, dans un communiqué lu par le secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot. La responsable syndicaliste a indiqué, aussi, à moins d’un mois de la célébration de la journée internationale de la Femme, que cette date « est également envisagée pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes». Pour son collègue du syndicat, le leader de la CGT, Philippe Martinez, «la balle est dans le camp du président de la République et du gouvernement pour savoir s’il faut que le mouvement s’amplifie, se durcisse ou s’ils prennent en compte les mobilisations actuelles», a-t-il déclaré, hier, au moment ou toutes les villes et les villages en France étaient mobilisés dans les rues, pour réaffirmer leur opposition au texte de loi, qu’ils jugent « injuste et frappe de plein fouet les acquis sociaux de luttes de nombreuses générations  de travailleurs, salariés et fonctionnaires ». La mobilisation populaire, hier, était des plus impressionnantes en raison, du premier jour de week-end, qui a permis à des milliers de prendre part, sans se soucier de ponction de leur journée, en ces temps très durs pour les ménages avec la chute vertigineuse du pouvoir d’achat, la flambée des prix et l’inflation qui ne semblent pas s’acheminer sur la voie de la descente. Les syndicats, qui ont déjà été très fortement mobilisés dans la rue à trois reprises contre le report progressif de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, à la mobilisation impressionnante, hier, ils ont appelé à de nouvelles journées de grèves et manifestations les 16 février et 7 mars, n’excluant pas « d’aller vers des grèves reconductibles » si le gouvernement et le président Emmanuel Macron « demeurent sourds » à l’appel de millions de Français qui disent « NON » au projet de retraite, qu’ils qualifient « d’injuste et impopulaire », en raison de son élaboration sans consultations larges avec, notamment les syndicats.
Karima Bennour

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