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Fixé initialement au mardi 6 novembre au stade Hamadi, USM Alger- JS Kabylie ne s’est pas joué / Medouar- Mellal : un report et un drôle de … match !

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Un report qui, aussi surprenant qu’il soit, a la particularité, selon l’appréciation générale, de «rétablir la JSK dans ses droits.» Vrai ou faux ? La décision de la Lnf, désormais dans ses petits souliers, le suggère fortement. Une Lnf qui laisse des plumes dans une affaire aussi mal gérée qu’ouverte sur bien des spéculations. A la Lnf, on se déjuge comme on peut…

L’«intérêt général» en se déjugeant
Mellal-Medouar: un bras de fer qui tourne court. Au bénéfice du 1er nommé. En boxe, on appelle cela gagner aux points, en attendant un possible KO, l’ascendant pris par le nouveau patron de la JSK, bien installé dans ses convictions que «tout le monde est pourri et travaille pour ses seuls intérêts personnels», lui donnant, on n’en doute pas, après avoir ouvert la boîte de Pandore, en plus d’une drôle de porte qui verra bien du monde s’y engouffre pour revendiquer n’importe quoi (on imagine la drôle de foire qui s’en suivra dans des décors n’augurant rien de bon), a cette faculté de ruer dans les brancards sans trop regarder sur les conséquences. Sauf qu’il a su bien manœuvrer.
L’intérêt général en se déjugeant? Drôle de manière et une bataille de perdue pour une Lnf qui n’est pas sortie de l’auberge. Merci de tendre la perche à des contestations tous azimuts. Pas souvent, voire rarement, dans l’intérêt justement de la discipline.
Mellal, bien dans son costume de trublion (il a déjà fait des vagues et il n’en finira pas, apparemment, de monter au créneau à chaque fois qu’il le jugera nécessaire) a su cerner les failles et bien utiliser la perche tendue.
Pris violemment à partie par le président du onze phare de la Kabylie, le N°1 de la structure en charge de la gestion des compétitions des Ligues 1 et 2 «pros», perd de sérieux points. Perd, allons droit au but, depuis le communiqué tombé tard lundi soir sur le Site officiel de la maison de verre du Hamma, en crédibilité après avoir (judicieux ?) coupé la poire en deux (pour ne pas dire plus) en décidant, purement et simplement, de reporter à une date ultérieure, une rencontre somme toute «normale» (c’est ainsi qu’on la présentait tant du côté d’Alger que de Tizi Ouzou que des relations cordiales unissaient depuis longtemps) entre le leader actuel et son dauphin. Avant bien sûr que les évènements ne se précipitent et prennent carrément un tournant inattendu avec le report de 24 heures que la direction des «Canaris» rejettera naturellement évoquant des considérations d’ordres techniques non sans déceler une volonté de la part des dirigeants de l’auguste Lfp (qui se retrouve dans de sales draps) de «nuire» à leur équipe dont le bon début de saison semble «particulièrement jalousé» par des parties «n’appréciant vraisemblablement pas» un retour au premier plan qui dérange.
Vraies ou fausses, les assertions des responsables kabyles font évidemment les choux gras de la presse sportive (et pas que) suivies par des sorties pour le moins «mal venues» et critiquées avec véhémence tant par le 1er responsable de la tutelle, le MJS Hattab, que par le président de la Faf, Zetchi, qui se disent respectivement «étonné par le côté acerbe des propos osés par Mellal» pour le premier, et «choqué» par de telles déclarations, pour le second, avant que le désormais très turbulent boss tizi ouzéen, qui souligne avec force qu’il «ne craint personne et assume lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts de ma formation» ne remette çà en tirant pratiquement sur tous ses pairs des 1 et 2 qualifiés d’«hypocrites».

En «toute responsabilité», ça veut dire quoi ?
Une sorte de défiance à laquelle peu de réactions ont été réservées. Ou si mais peu attendue celle là et qui verra justement la Lnf annoncer, dans une sorte de stupeur généralisée, le «report à une date ultérieure», sans annoncer une date précise (jusqu’à ce que la pression retombe et qu’on tente de réconcilier tout ce beau monde qu’on sait inconciliable, les amitiés d’aujourd’hui ne sont jamais celles d’hier, aussi sûrement qu’elles ne seront pas, pour des raisons connues de tous, celles de demain, les intérêts fluctuant au gré des connivences) d’un match que les amoureux du football attendaient impatiemment entre deux sigles se vouant un respect rarement démenti et qui tournera, pour cause de mauvaise programmation, au non-évènement.
Comme «voulu» (pour ne pas dire «exigé» et remuer le couteau dans la plaie) donc par Mellal, l’organe de Medouar, traîné dans la boue, a pris «en toute responsabilité et dans le but d’apaiser les esprits, baisser la tension entretenue et amplifiée (au passage, on ne nous dit pas de qui il s’agit, à moins de se déjuger en reconnaissant ses torts pour n’avoir pas donné, en son temps ou en temps voulu, les raisons à l’origine du décalage de classico présenté comme un des sommets de toute saison qui se respecte, ce qui donne plus de crédit à la décision de la direction kabyle d’en découdre, d’en faire l’impasse quitte à perdre des points dans cette bataille qui tourne à son avantage) la plus que controversée décision (pendant qu’on y était, on aurait pu accéder à la demande de jouer mercredi et d’en finir avec une affaire qui prenait des proportions exagérées) de renvoyer sine die le match.» Une décision (c’est souligné) prise dans l’intérêt général et on évite de préciser là aussi.
La pression baissera-telle pour autant, les esprits apaisés? En attendant la date butoir du 12 novembre en cours (Mellal, qui vient de gagner une manche décisive et sort grandi d’un drôle de bras de fer, a toutes les raisons maintenant de se présenter en force à cette «séance» si bien sûr il ne décidait pas de la boycotter carrément ) et ce passage par la «prochaine tenue de la commission de discipline» pour laquelle il a été convoqué pour répondre de ses récentes sorties médiatiques où il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour descendre en flammes l’ensemble du personnel à la tête des clubs des Ligues 1 et 2 en général, et pour avoir tiré à boulets rouges sur le président Medouar en particulier. Ce qui a «surpris et choqué» en même temps un président de la Faf confus et qui avertit que le président de la JSK, «responsable de ses propos» (tout le monde s’accorde à reconnaître que le personnage a dit les choses crument, sans se dérober en précisant qu’il sait de quoi il parle, sûr de ses accusations et ne craignant rien, en mettant même au défi ceux qui essayeront de le faire taire, lui qui se dit prêt à «mourir sur le terrain» pour le prestigieux club qu’il dirige depuis certes très peu mais «très au fait des us et coutumes en vogue dans un milieu du football qu’il juge pourri car dirigé, selon lui et c’est ce qu’il suggère, par des «pourris») sera « entendu sur les raisons qui l’ont poussé à se distinguer par ce genre de déclarations.»

Bonjour la pagaille
Zetchi, en réaction aux déballages de Mellal, pense (c’est pourtant simple et c’est la meilleure manière de rester «neutre» et de laisser la commission de discipline faire son travail ?) qu’ «on doit appeler tout le monde à la raison… » Trois points de suspension avant de revenir à la ligne. Qui disent ce qu’ils veulent dire. Par exemple que lorsqu’on ne fait pas correctement son boulot ou on n’assume pas les responsabilités pour lesquelles on a été élu (prié de donner les raisons du report de cette super affiche qui tourne court, Medouar a choisi de rester muet et provoqué, à juste titre, le courroux de Mellal dont la réaction ne s’est faite pas attendre en s’offrant le scalp de l’écrasante majorité de ses pairs et mettre plus que jamais le même Medouar dans ses petits souliers en se fondant d’un communiqué qui ne convainc personne et encourage un peu tout le monde à cette drôle d’idée qui veut que la faille ouverte est tellement grande que n’importe qui pourrait s’y engouffrer avec, comme conséquence immédiate, une pagaille en règle dans un contexte plus que sensible, les informations, vérifiées ou pas, de corruption et de combine, se succédant- merci pour l’image d’une discipline au creux de la vague- à un rythme infernal) on doit s’attendre à un sérieux retour de flammes. «Il y a une Ligue de football Professionnel qui est présidée par Medouar Abdelkrim et un bureau de la LFP qui sont chargés de l’organisation et de la programmation des rencontres des deux championnats professionnels» finira par lâcher Zetchi qui a indirectement botté en touche. Et la Ligue (sur instruction ?) a bien su y répondre en estimant qu’il ne fallait pas trop en faire («intérêt général» exige nous prie-t-on encore une fois, de croire, et ne pas ajouter un peu plus d’huile sur le feu) et garder tout le monde aux vestiaires le temps que les esprits se calment. Une bonne résolution accueillie favorablement mais pleine de sous-entendus. Allez, et pour conclure : le bal est ouvert et avis aux amateurs. Rebonjour la contestation. Généralisée. Pour un oui, pour un non. Merci pour le sens des responsabilités. On cafouille comme on peut. Le courage et l’impunité conjugués à tous les temps. Servis à toutes les sauces. Merci Mellal de montrer la voie. Et quelle voie !
A. A.

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