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Fin de mission de l’OIAC à Damas après l’agression tripartite contre la Syrie : 71 missiles interceptés par la DCA syrienne sur les 103 lancés

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En l’absence de toute enquête et rapport de l’OIAC, organisme des Nations unies, sur l’usage d’armes chimiques, à Douma, le 7 avril dernier, par Damas, trois pays membres permanents du Conseil de sécurité ont mené, hier, à l’aube, une agression militaire contre la Syrie, en violation du droit international.

La coalition tripartite militaire, Washington, Londres et Paris ont lancé, dans la nuit de vendredi à samedi, 103 missiles contre la République Syrienne, dont 71 ont été intercepté et détruit par la défense anti-aérienne des forces armées de la Syrie. Réagissant à l’agression tripartite, des États-Unis, le Royaume Uni et la France, le président de la république syrienne, Bachar El-Assad s’est dit plus déterminé qu’avant à lutter contre le terrorisme, déclarant que « cette agression ne fera que pousser la Syrie et son peuple à continuer à lutter contre le terrorisme et à l’éradiquer dans tous les coins du pays » a-t-il averti. Le président syrien a tenu ces propos, quelques heures après l’agression militaire de la coalition occidentale et au lendemain de la victoire militaire annoncée, par Damas et ses alliées, contre les groupes armés, notamment après la libération d’El-Ghouta Oriental, signant la fin de sept années de guerre menée contre la Syrie et son peuple. Peu avant la sortie médiatique du chef d’État de la Syrie, son homologue russe, son allié dans la riposte de Damas contre le plan occidental, qui visait l’effondrement de l’État syrien et son plongeon dans le chaos, à l’exemple de la Libye, Vladimir Poutine s’est attaqué directement à Washington. Par leurs actions, a-t-il indiqué, «les États-Unis… apportent des souffrances à la population civile» avant d’ajouter qu’ «en fait, ils laissent faire les terroristes» a-t-il affirmé, dans une déclaration publiée par le Kremlin. Mercredi dernier, le président des États Unis, Donald Trump a invité, sur son compte tweeter, la Russie à «être prête» à contrer les missiles américains en Syrie., lesquelles ont été contré finalement par les forces aériennes syriennes, en interceptant et détruisant, 71 missiles, des 103 lancés par la coalition militaire tripartite, ciblant des sites d’infrastructures militaires de la Syrie. L’année dernière, l’aérodrome militaire de la république syrienne, de Shayrat avait était ciblé par les 59 missiles tiré par l’aviation militaire américaine, dont la plupart ont été abattus à l’approche de leurs objectifs, qui visaient des infrastructures militaires et des centres scientifiques, à Homs, notamment. Bien avant l’attaque militaire de la coalition tripartite de Washington, Londres et Paris, Moscou avait fait savoir, la veille, qu’elle refuserait la participation de sa DCA déployée, en Syrie, dans le cadre de la coopération russo-syrienne, de lutte contre le terrorisme, en Syrie, pour repousser les frappes décidées par les États-Unis. Laissant l’exclusivité de la riposte militaire contre toute éventuelle attaque contre la Syrie, à Damas, l’aviation militaire syrienne, a en effet réagi, contre l’agression militaire des États Unis, le Royaume Uni et la France, en interceptant et détruisant plus de la moitié des missiles tirés, selon les données communiquées, hier, dans la matinée, par Moscou. Si la communauté internationale et l’opinion mondiale suivaient de près les réactions politico-diplomatiques, de part et d’autres, après cette agression militaire de la coalition précitée, des interrogations et des craintes sur les conséquences qui en découlent ont fortement marqué les réactions. L’agression militaire étatsunienne-britannique-française contre la Syrie ayant été commise en dehors du cadre des Nations unies, en l’absence d’un rapport d’enquête de l’OIAC, pour tirer au clair le vrai du faux des accusations par ces trois pays, membres permanents du Conseil de sécurité, contre Damas, à qui Washington, Londres et Paris, impute l’utilisation présumée d’armes chimiques, le 7 avril dernier, à Douma.
Aussi la crainte de voir rééditer ce scénario ,en violation flagrante du Droit international, ailleurs, à travers le monde se sont accentués, depuis l’agression militaire, hier, de la Syrie, par les trois pays, membres permanent du Conseil de sécurité, sensé défendre la paix et la sécurité internationales, en se référant à l’esprit et les textes de la Charte de l’ONU. La décision et les tirs des missiles contre Damas, sont intervenus, faut-il le noter, quelques heures avant l’arrivée, hier, des membres de l’organisme onusien, en Syrie, pour entamer l’enquête et définir les responsabilités sur ce qui s’est réellement passé, le 7 avril dernier, à Douma. Après les missiles tirés, de sa base militaire, aux Émirats arabe unis, selon des médias russes, le ministère français des Armées a rendu public, hier, sur son site, son rapport gardé « secret» jusqu’à hier, sur l’attaque chimique présumée en Syrie, dans lequel il est clairement indiqué, que la rédaction de ce document s’est appuyée sur des photos issues des réseaux sociaux et des médias. Indiquant que le ministère de la défense française, a conclu «avec un haut degré de confiance» ce qui a circulé, sur des réseaux sociaux et des médias, il ajoute que «les experts français ont analysé les symptômes identifiables sur les images et vidéos rendues publiques [… ] » et que « l’ensemble de ces symptômes est caractéristique d’une attaque par armes chimiques, notamment par des agents suffocants et par des agents organophosphorés ou de l’acide cyanhydrique» mentionnent les rédacteurs du dit rapport. Du côté des États Unis ses frappes aériennes contre la Syrie ont été effectuées, depuis sa base d’Incirlik, en Turquie, selon les médias russes, et celles du royaume Uni, depuis ses bases militaires, en Jordanie et à Chypre, selon la même source. Les frappes de la coalition ont ciblé des Centres de recherche à Barzheh, du village de Jamraya dans une banlieue de Damas, ainsi que le quartier de Djbel el Maniâa, à l’ouest de Damas et ceux tiré contre la partie ouest de la ville syrienne Homs ont été repoussées, par la riposte militaire de Damas, et n’ayant pas fait de dégâts, selon les médias syriens. Moscou qui a fustigé, les frappes militaires contre la Syrie, a convoqué « une réunion d’urgence», hier, du Conseil de sécurité. Le sénateur russe, Konstantin Kossatchev a averti sur les conséquences, de cette agression militaire étrangère, contre un État souverain, et en violation du Droit international. Il dira aux médias que « cette coalition pro-américaine doit désormais être en minorité et même en minorité absolue» a-t-il précisé, avant d’avertir que «si ce n’est pas le cas, si le monde ne réagit pas à cette aventure, la prochaine fois une frappe peut être menée contre n’importe quel pays du monde» a averti le sénateur russe, dont le pays est engagé militairement en Syrie, à la demande du gouvernement syrien. Rejoignant dans ses déclarations, la lecture faite par des experts mais aussi, du président Serbe, Alexandar Vucic, indiquant , hier, sur la télévision nationale de Serbie, que « la lutte pour les ressources, pour le pétrole, le cuivre, l’aluminium, la confrontation des intérêts», Cette ambiance, dira-t-il «me rappelle celle qui a précédé la Première guerre mondiale», soit, faut-il le rappeler, plus de 30 ans avant la création des Nations unies, et d’ajouter que «Je n‘affirme pas que cela aboutira à quelque chose de similaire, dès lors que les forces et les puissances militaires sont terriblement grandes» a déclaré le président Serbe.
Karima Bennour

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