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Faux gilets, badges et racket dans les parkings à Constantine : des milliards de perte pour la mairie

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Compte tenu, des chiffres avancés par une source d’information communale, en matière d’exploitation des parkings à Constantine, une question s’impose. Comment de jeunes gardiens, dont une bonne partie venue d’ailleurs, de la wilaya de Constantine, ont pu s’accaparer des parkings communaux et imposer leur diktat et ce, durant des années ?
La même source indique, qu’approximativement près de 130 parkings, biens de la commune de Constantine répondant aux normes exigées par la réglementation en vigueur, sont détournés par des exploitants illégaux. Les chiffres, étonnants parlent d’eux-mêmes. L’APC, l’unique structure habilitée à autoriser l’exploitation des parkings communaux, n’a délivré aucune autorisation depuis 2003 sauf quelques unes en 2010. De ce fait, la trésorerie communale enregistre d’année en année des pertes financières énormes. Selon les estimations faites par des cadres de la Direction du transport de la wilaya de Constantine, le déficit annuel dépasse les 3 milliards de centimes, soit trois fois le budget annuel alloué à l’Office des arts et de la culture de la même commune, nous dit-on. Le silence des différents services concernés ne date pas d’hier, et perdure encore, face à des dépassements très graves. Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales par le biais de l’instruction N°21/06 rapporte qu’il a été constaté durant les dernières années un accroissement du phénomène d’exploitation illégale des espaces publics convertis en parkings, entre autres les rues, les terrains de proximité des administrations et des marchés. La même instruction annonce que cette exploitation anarchique, est dans certains cas, à l’origine de troubles à l’ordre public. Les infractions commises par les gardiens illicites sont très graves vis-à-vis de la loi. Sur le terrain, il a été constaté l’utilisation de faux gilets, de badges et tickets falsifiés, de brassards où il est mentionné «APC de Constantine». Cette information n’a pas été confirmée par le président de la commission de la circulation de l’APC de Constantine, que nous n’avons pu joindre. Alors, qui a pu être derrière l’impression de ces badges et tickets, sans la présentation de documents officiels ? À ce sujet, selon des sources de l’APC, qui nous ont déclarés, que l’information est inconnue et si elle était confirmée alors dans ce cas la justice sera saisie dans les prochains jours. La saisie des instances juridiques sera décidée suite au constat établi sur place, lors d’une opération de recensement des parkings communaux et l’identification des gardiens illicites exerçant au nom de la commune. La tâche des membres de la commission en question n’a pas été facile, face à la résistance des gardiens illégaux, en particulier lors des sorties sur sites sans les agents de l’ordre. Le pourrissement de la situation dû à l’absence de l’administration a tellement duré, que l’application de l’instruction 21/06 régissant l’exploitation des parkings payants, semble ne pas être d’une application facile. Il y a près de quatre ans que l’instruction en question est tombée sur les bureaux des premiers responsables locaux, au sujet de faux gilets, badges, tickets falsifiés et racket dans les parkings, plusieurs milliards de perte pour l’APC de Constantine mais ce fait est resté lettre morte. Actuellement on parle ici et là que la commission de circulation tente de réorganiser le stationnement, mais cela ne peut aboutir à des résultats concrets que si d’autres services y contribuent, tels les services de la wilaya, et la sûreté, nous dit-on. Toujours selon une source communale, la commission de circulation de l’APC de Constantine a proposé un barème concernant l’exploitation des parkings communaux qui varie de 15 000 à 60 000 DA, selon la fréquentation. Mais cela n’a pas fait l’unanimité au sein de l’Assemblée communale. Des élus ont trouvé que ce barème est très excessif. Ce n’est que le début de l’engouement et le pire reste à craindre. Nul ne peut nier, l’enfer que vivent non seulement les automobilistes mais aussi les piétons. Aujourd’hui Constantine étouffe. Un petit moment dans les artères du centre-ville et vous constatez que pour un rien, c’est la crise de nerfs collective qui se déclenche. Certes, le crédit à la consommation, le lancement d’importants projets dans la même période, à cela s’ajoute le manque de civisme de certains citoyens qui en sont pour quelque chose. La gestion défaillante n’est-elle pas aussi la cause de cette anarchie ? Alors une question mérite bien une réponse. Comment a-t-on pu imposer un diktat sur une institution de souveraineté disposant de tous les moyens juridiques pour se défendre et pour récupérer ses biens ? C’est surprenant mais c’est ça la réalité.
Mâalem Abdelyakine

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