Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a réussie à voter, une résolution sur l’envoi, dans les plus brefs délaiS, d’une équipe internationale spécialisée dans les crimes de guerre, pour enquêter sur le massacre commis par l’entité sioniste contre les palestiniens manifestants pacifiquement, à Ghaza, pour faire valoir leur droit au retour et la levée du blocus imposé, plus de dix ans, sur Ghaza.
Réussissant à faire échec aux pressions des membres représentants les États-Unis et Israël, lors de sa réunion, vendredi dernier, au siège de l’ONU, à Genève, le Conseil des droits de l’homme a fini par adopter la résolution en question, après le vote de plus de la majorité de ses membres, 29 sur les 47 composant ce Conseil, en sa faveur. C’est la décision la plus marquante ayant été prise, peu de jours après les crimes israéliens de lundi dernier, à Ghaza, laquelle résolution traduit l’expression de l’opinion et de la Communauté internationales sur les massacres de l’entité sioniste exigeant une enquête pour dévoiler, au grand jour, les crimes israéliens contre l’humanité, au lendemain du veto américain, bloquant l’adoption, par le Conseil de sécurité, d’une résolution similaire à celle adoptée, par le CDHONU. Le Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’âd Al Hussein, après avoir affirmé qu’il fallait ouvrir une enquête internationale indépendante sur la mort de plus de 6o palestiniens désarmés, par l’armée israélienne il a souligné que «le fort contraste dans le nombre de victimes des deux côtés suggère que la réponse était totalement disproportionnée», a-t-il indiqué, rappelant que du côté israélien, il n’y a eu qu’un soldat « légèrement blessé par une pierre.» Ce responsable des questions des droits de l’homme à l’ONU, a fait remarquer que «même si certains des manifestants palestiniens ont lancé des cocktails Molotov, des pierres et des cerfs-volants » en direction des israéliens, ou essayé, a-t-il poursuivi «de franchir ou d’endommager les barrières de clôture, ces actions ne semblent pas constituer une menace imminente pour la vie ou une blessure mortelle » a affirmé Zeid Ra’âd Al Hussein, qui pourrait, selon lui « justifier l’utilisation de la force » a-t-il fait remarquer. « C’était une tragédie pour des milliers de familles palestiniennes » a ajouté le Haut Commissaire du CDHONU, soulignant que «ceux qui sont responsables de violations doivent au final rendre des comptes», ce qui signifient, des poursuites judicaires contre des responsables militaires et politiques de l’entité sioniste. Et c’est sans surprise que l’opinion et la communauté internationales et encore moins le peuple palestiniens a vu, vendredi dernier, les États- Unis et Israël s’opposer en votant par le No, sur la résolution, adoptée par les autres membres du dit Conseil, mettant encore une fois, à nu la politique de deux poids deux mesures, de Washington sur son traitement des questions des droits de l’homme à travers le monde, voilant son regard, quand ça touche à ses alliés et intérêts et usant de cette question, pour faire pression, sur des pays s’opposant à à son hégémonie ou cultivant des divergences de fond avec la politique étasunienne, à travers le monde. À la résolution adoptée par le Conseil des droits de l’homme de L’ONU, confortant considérablement la demande du peuple palestinien, pour faire valoir la force du droit et de la justice sur le droit de la force, a fait savoir à Israël, qu’elle ne peut être à l’abri de l’impunité, que lui offre, en premier lieu le veto américain, et la politique d’ acteurs occidentaux, se contentant d’appeler «à la retenue» au moment où des enfants, des adolescents et des femmes , désarmés, se font tuer, par des soldats et snippers israéliens, bien entrainés et armés jusqu’aux dents. Un peu plus loin de Genève, à Istanbul, (Turquie), une rencontre internationale, se tenait, en ce même jour, sur le même ordre du jour, que celui du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Les représentants des pays de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), réunis à Istanbul, vendredi dernier, ont appelé, au terme de leurs travaux, à «une protection internationale pour le peuple palestinien, y compris par l’envoi d’une force de protection internationale », selon le communiqué final. Il faut noter que cette rencontre, tenue durant trois jours, après le massacre des palestiniens désarmés, dont 8 enfants, de moins de 16 ans assassinés par les soldats et les snippers israéliens est intervenue au moment où des pays membres de l’OCI, (les monarchies du golf) mettent en marche, loin ou parfois sous les lumières des projecteurs, leur relations avec l’entité sioniste, dont la déclaration d’un ministre du Bahreïn, sur son compte tweeter, « Israël a le droit de se défendre » reprenant l’expression qui revient souvent dans les déclarations des alliés occidentaux d’Israël, à leur tête les États-Unis. La Rencontre d’Istanbul s’est tenue, faut-il le rappeler, au lendemain de la réunion de la Ligue arabe, sur les tragiques évènements de Ghaza et du transfert de l’ambassade américaine, de Tel-Aviv, à El Qods occupée, en violation du Droit international. La réunion des pays arabes, au Caire, s’est achevé, en se contentant d’adopter une déclaration de condamnation, loin de toute démarche ou plan d’action, notamment à l’adresse du Comité d’El-Qods, que préside le royaume chérifien, en la personne du Roi Mohamed VI. Lequel semble le grand absent, depuis l’annonce par l’entité sioniste de la judaïsation d’el Qods, mise en exécution par les travaux en cours, qui risquent de faire effondrer, selon des experts, la sainte Mosquée d’El Qods, jusqu’à l’annonce par le président Donald Trump du transfert de l’ambassade de son pays, de Tel-Aviv à El Qods occupée, mise en exécution, lundi dernier.
Karima Bennour