Accueil ACTUALITÉ EN VUE DE BOOSTER L’INVESTISSEMENT : Sellal donne carte blanche aux...

EN VUE DE BOOSTER L’INVESTISSEMENT : Sellal donne carte blanche aux walis

0

La rencontre entre le gouvernement et les responsables exécutifs à la tête des wilayas, prévue aujourd’hui à Alger, marque le coup d’envoi d’une mise en place des mécanismes de la dynamisation de l’économie productive, impulsée, depuis l’échelle locale. Après les orientations du président de la République inhérentes à la crise, suivies de la stratégie arrêtée par le gouvernement, les walis sont appelés à retrousser les manches. La question de l’investissement dans les secteurs de l’Industrie, de l’Agriculture, du Tourisme sera largement abordée. En outre, les dossiers de l’Habitat, du développement local seront débattus voici les secteurs qui feront l’objet des débats lors de cette rencontre, considérée «capitale». La fluctuation des marchés pétroliers en chute exponentielle depuis une année, ayant affecté gravement la trésorerie de l’État, avec toutes ses conséquences sur les déséquilibres financiers, a amené le gouvernement à repenser sa stratégie économique. En effet, à en croire la volonté des gouvernants, elle sera désormais orientée vers la production. Ainsi, l’Industrie figure parmi les secteurs clés qui constituent aux yeux des autorités la colonne vertébrale sur laquelle repose l’économie génératrice de richesses, à même de sortir de la dépendance du pays aux hydrocarbures. Le taux de participation de l’Industrie dans l’émergence d’une économique diversifiée passe par l’apparition d’un tissu d’entreprises constitué de PME et d’un maillage de sous-traitance, à la fois productives, concurrentielles et présentes aussi bien sur le marché local qu’extérieur. Or, jusque-là, la rente pétrolière a induit à une «désindustrialisation» effrénée qui laisse perplexe toute vision entrepreneuriale. Face à la dépression économique qui a faussé tous les calculs, place à la relance de la machine industrielle pour contrebalancer les effets des déséquilibres économiques. Ainsi, en février dernier, une douzaine de Groupes industriels publics ont été crées à partir de la fusion-absorption des anciennes SGP (Sociétés de gestions des participations de l’État). Il s’agit d’une initiative qui vise la consolidation de l’outil industriel, en vue d’améliorer la croissance économique dans l’objectif d’atteindre à l’horizon 2019 un taux de 7%. Pour se faire, faut-il encore ouvrir l’investissement industriel aux porteurs de projets, voire même dans le cadre du partenariat public-privé. Pour drainer les investisseurs et les détenteurs de capitaux, le ministre du secteur, Abdessalem Bouchouareb, a annoncé la création prochaine de 42 parcs industriels prévus dans 34 wilayas du pays. Parmi ce programme, les travaux de réalisation de 31 unités devront être lancés le mois prochain, pour qu’ils soient achevés vers fin 2015. Une enveloppe financière de 88 milliards de DA a été allouée à ce projet qui sera achevé dans sa globalité en 2017, selon le même ministre. À la faveur de cette libéralisation du foncier industriel, les prochains investisseurs accéderont à pas moins de 15 000 hectares de terrain dédiés aux activités industrielles basées sur les ressources naturelles, comme le fer et l’acier, la pétrochimie, la pharmacie, les matériaux de construction, la mécanique, le textile et l’agroalimentaire, selon ce qui a été prévu notamment par le gouvernement. Pour concrétiser ce programme sur le terrain, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui devra présider cette rencontre, a fait appel aux walis pour qu’ils puissent prêter main forte aux actions de son gouvernement. Il s’agit pour les premiers magistrats des wilayas de répondre à l’une des exigences fortes des investisseurs, notamment l’accès au foncier industriel. Jusque-là contraints de recourir à la commission du Calpiref (Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier) pour bénéficier de toute parcelle foncière en vue d’implanter un projet, et encore faudra-t-il s’assurer d’en recevoir une réponse positive, les porteurs de projets pourraient aspirer à mieux à la faveur de ce qui a été annoncé comme mesures facilitant l’octroi du foncier industriel. Désormais, selon les nouvelles dispositions de la LFC-2015, le wali pourrait par simple arrêté, sur proposition du responsable local chargé de l’investissement, autoriser la concession par gré à gré du foncier relevant du domaine privé de l’État. Cette mesure concerne tout aussi les terrains des zones industrielles et d’activité, les actifs résiduels des entreprises publiques dissoutes ainsi que les avoirs excédentaires des entreprises publiques économiques. Ceci est possible après la dissolution du Calpiref. Ce qui est, en soit, une décision salutaire au grand bonheur des opérateurs économiques, qui pourraient désormais, jouir de plus d’allégement dans le traitement des dossiers au niveau de l’administration sectorielle. Sur le plan financier, la LFC prévoit aussi, rappelons-le, la baisse de l’IBS (Impôt sur les bénéfices des sociétés) au profit des entreprises productives et des avantages douaniers concernant les intrants utilisés dans certaines industries.
Farid Guellil

Article précédentJM 2021 : Oran remporte son pari
Article suivantL 2 Mobilis (3e journée) : le CAB prend la tête

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.