La fédération nationale des travailleurs du secteur des finances affiliée au Syndicat national des personnels de l’administration publique (SNAPAP) a annoncé hier l’organisation d’une grève nationale à compter d’aujourd’hui jusqu’au 29 décembre.
La fédération qui revendique l’ouverture des canaux de dialogue ainsi que la prise en charge de sa plateforme de revendications menace de durcir d’avantage ses actions si elle n’obtient pas gain de cause. Après de multiples actions de contestations organisées depuis le mois d’avril dernier les travailleurs du secteur des finances affirment n’avoir eu aucun écho favorable de la part de leur ministère. C’est pour cette raison qu’ils ont décidé d’aller vers une grève de 5 jours, a fait savoir le président de la fédération, Nacer Laslaa, lors d’une conférence de presse au siège du SNAPAP à Bab Ezouar (Alger). Le syndicaliste rappelle, en effet, que plusieurs mouvements de contestation avaient été menés les mois d’avril et mai derniers ayant abouti à des rencontres avec l’ex-ministre des Finances Abderahmane Benkhalfa. Il s’agit, précise-t-il, d’un rassemblement devant le siège du ministère le mois d’avril et qui a connu un taux de participation des travailleurs de 65%, suivi d’une grève de 3 jours les 22, 23, et 24 mai. Suite à cela, poursuit Laslaa, l’ex-ministre avait accepté de recevoir les représentants de la fédération afin de lancer des négociations et régler les problèmes des travailleurs. Seulement, après qu’un changement à la tête du ministère eut été opéré avec l’arrivée de Hadji Baba Ammi, la fédération s’est retrouvée au point de départ, regrette le conférencier. Selon lui, le nouveau ministre n’a pas poursuivi le processus de négociation lancé par son prédécesseur. «Les portes du dialogue se sont refermées de nouveau. Nous nous sommes retrouvés au point de départ », a-t-il déclaré. Il a rappelé, à ce titre, qu’un autre rassemblement avait eu lieu le 30 novembre dernier devant le ministère des Finances ayant abouti à une rencontre avec un responsable des ressources humaines. Néanmoins, cette rencontre n’a pas permis de régler la situation des travailleurs puisqu’il était prévu l’installation d’une commission mixte mais au concret rien n’a été fait, déplore encore le président de la fédération qui indique qu’un rassemblement avait été par la suite organisé jeudi dernier. Évoquant la plateforme de revendication des travailleurs du secteur des Finances, Laslaa indique, par ailleurs, qu’il s’agirait en tout de 22 points. Les plus essentiels concernent, fait-il savoir, la révision de certaines clauses du statut particulier des employés, l’intégration des contractuels, la sécurité des travailleurs et la promotion de ceux ayant acquis plus de 10 années d’expérience, le calcul de la prime de rendement sur la base de 40%… La fédération revendique notamment, l’instauration d’un dialogue sérieux et permanent ainsi que le respect des libertés syndicales. A noter que la fédération des travailleurs du secteur des finances menace de durcir d’avantage ses actions de contestation si la tutelle persiste à ignorer ses doléances.
Ania Nch-Nb
