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EN AMONT DES TRAVAUX DU FORUM INTER-LIBYEN À TUNIS : La commission militaire (5+5) tient son 6e round à Syrte

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Le Forum du dialogue politique inter-libyen, parrainé par l’ONU, qui se tient, depuis lundi dernier dans la capitale tunisienne, à Gammarth, et s’étalera jusqu’au 13 du mois courant, devrait aboutir à la nomination du prochain président du conseil présidentiel libyen, et ses deux vice-présidents ainsi que le Premier ministre. En amont au Forum libyen de Tunis se tient, depuis hier, au siège permanent de la délégation onusienne à Syrte, (Libye) , le sixième round des réunions de la commission militaire libyenne 5+5, issue de la conférence de Berlin, en vue de consolider le cessez-le-feu, condition sine qua non pour que le peuple libyen, puisse renouer avec la vie politico-intitutionnelle et sortir ainsi du chaos, dans lequel le pays a été plongé, dès 2011, suite à l’intervention de l’Otan en Libye.
Si dans la ville de Syrte les responsables militaires devront, jusqu’à vendredi, avancer sur des dossiers et des questions en lien avec l’application du cessez le-feu, à même d’assurer et de consolider les conditions pour pérenniser sa traduction sur l’ensemble du territoire libyen, les acteurs politiques à Tunis se pencheront eux sur les modalités et les mécanismes ainsi que la nomination des responsables en mesure de conduire la phase transitoire menant vers la tenue des élections présidentielles et législatives en Libye. Un processus qui sera sans nul doute non sans embûches et difficultés, au regard de l’impact sur la scène politico-militaire libyenne, non seulement du rôle des acteurs étrangers, en Libye, depuis 2011, principalement les membres de l’Otan et leurs alliés, le Qatar, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, etc, mais aussi des tensions sur cette même scène dans les relations entre membres de l’Otan, la Turquie et la France, en l’occurrence.
Si pour les responsables onusiens, et à leur tête Stephanie Williams, la représentante spéciale par intérim du secrétaire général de l’ONU pour la Libye , leurs efforts visent à parvenir au terme du forum à une « feuille de route consensuelle, aboutissant à des élections le plus tôt possible en Libye », pour des observateurs de la scène libyenne, pour y parvenir il est impératif d’assurer les conditions pour un réel dialogue inclusif inter-libyen, en vue de dégager un consensus politique durable, au regard des importants défis que le pays est appelé à relever. Parmi ces défis, l’application sur le terrain de la feuille de route qu’adopteront les libyens au terme de leur conclave à Tunis, une tâche difficile, au regard de l’impact et des conséquences de la présence et des actions des groupes armés dans ce pays depuis 2011 et leurs agendas conflictuels, outre leurs accointances avec des acteurs étrangers influents sur la scène libyenne.
Sélectionnés par l’ONU, les acteurs libyens présents à Gammarth, Tunis, ont discuté, depuis le lancement de leur forum, sur les critères et les priorités à prendre en compte, notamment dans la nomination des responsables de la prochaine phase, la forme du futur système politique dans ce pays, et certains parmi les participants ont préféré d’abord discuter des questions liées à la désignation du gouvernement unifié, qui ferait consensus et des étapes du processus électoral, pour les présidentielles et les législatives en Libye. Stephanie Williams avait exprimé, avant la tenue du Forum libyen en cours, que l’ONU « souhaite voir des personnes qui ne sont pas là pour leur propre carrière politique mais pour leur pays », a-t-elle indiqué à l’issue de sa rencontre avec le chef d’État tunisien Kaïs Saïed le 12 octobre dernier. Si durant la durée de vie du conclave les acteurs libyens conviés devront dégager la feuille de route de l’étape menant à la tenue des élections, ils sont appelés au terme de son adoption à continuer leur travail, notamment celui d’assurer l’application et le suivi de l’accord sanctionnant le Forum libyen de Gammarth.
Pour le peuple libyen qui souffre depuis dix ans des conséquences du chaos, des conflits et d’absence de vie politico-institutionnelle, il espère, comme pour ses voisins, l’Algérie et la Tunisie, que les acteurs étrangers précités n’œuvreront pas à torpiller le processus en cours entre les libyens, dans leur soutien de telle ou telle partie libyenne, laquelle posture qui a rendu le règlement de la crise libyenne, non seulement difficile mais complexe avec les interférences et l’implication directe de l’acteur étranger sur la scène libyenne, notamment militaire.
Karima Bennour

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