Accueil MONDE Diplomatie : Entre Trump et Kim, des échanges de noms d’oiseaux

Diplomatie : Entre Trump et Kim, des échanges de noms d’oiseaux

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Donald Trump et Kim Jong Un vont se serrer la main aujourd’hui, ce qui aurait été inimaginable il y a quelques mois à peine, au temps où ils échangeaient des noms d’oiseaux qui n’auraient pas déparé dans une cour d’école. En voici un florilège.

«Gâteux»
«Je disciplinerai par le feu le gâteux américain malade mental», avait promis M. Kim au président américain. Cette insulte, qui répondait à la menace de «destruction totale» de la Corée du Nord lancée par Washington, avait été proférée au plus fort de la joute verbale entre les deux dirigeants.

«Petit gros»
Il semblerait que M. Trump, 71 ans, ait mal pris non pas tant l’accusation de démence que la pique sur son âge. En conséquence, il s’est attaqué aux caractéristiques physiques du numéro un nord-coréen.
«Pourquoi Kim Jong Un m’insulterait-il en me traitant de «vieux» alors que je ne le traiterai JAMAIS de «petit gros»?», a-t-il assené sur Twitter.
Dans un éditorial, le journal du parti unique au pouvoir en Corée du Nord, le Rodong Sinmun, avait jugé que M. Trump «atteint avec malveillance à la dignité de la direction suprême».
Le chef de la Maison Blanche est un «criminel hideux condamné à mort par le peuple coréen», ajoutait le journal.

«Homme fusée»
Devant l’ONU en septembre 2017, M. Trump s’était moqué d’un «homme fusée» embarqué dans «une mission suicide pour lui et son régime». En novembre, à la suite d’un tir de missile balistique intercontinental par Pyongyang, il revenait à la charge et qualifiait M. Kim de «chiot malade». M. Trump avait déjà parlé du dirigeant nord-coréen comme d’un «fou avec des armes nucléaires».

«Chien apeuré»
Dans son discours où il était question du «gâteux», M. Kim avait aussi déclaré qu’un «chien apeuré aboie plus fort». Il semblerait que la Corée du Nord aime en appeler à l’imagerie canine pour décrire les propos de Donald Trump. Lorsque le président américain avait fait remarquer que son bouton nucléaire était «beaucoup plus gros et puissant» que celui de M. Kim, et qu’en outre il était «fonctionnel», Pyongyang s’était insurgé contre les «aboiements d’un chien enragé».

«Le feu et la fureur»
Il ne s’agit pas d’une insulte personnelle mais plutôt de la plus intimidante des menaces de M. Trump. En août, quand les médias américains avaient rapporté que Pyongyang avait réussi à miniaturiser une tête nucléaire de façon à pouvoir la monter sur un missile, M. Trump avait lancé: «La Corée du Nord ferait mieux de ne plus proférer de menaces envers les Etats-Unis». Si elle continue, elle déchaînera contre elle «le feu et la furie comme le monde ne l’a jamais vu jusqu’ici». En réponse, Pyongyang avait dit étudier l’opportunité de tirer des missiles en direction du territoire américain de Guam, dans le Pacifique.

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