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Diabète : une prévalence inquiétante

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Près de 3% des diabétiques recensés, annuellement en Algérie, sont résidents dans la Capitale, soit 500 sur 15 000, et représentant entre 8 et 12% de la population algéroise.

C’est ce que vient d’annoncer le président de l’Association des diabétiques de la wilaya d’Alger, Fayçal Ouhadda, à l’occasion d’une journée de sensibilisation, organisée par l’Association et la maison du diabétique de l’Établissement public de la santé de proximité (EPSP) de Ruisseau. Toute cette population est prise en charge au niveau de quatre maisons du diabétique, et onze polycliniques, en plus des services spécialisés des hôpitaux. Pour faire face à cette pathologie qui prend progressivement de l’ampleur, sournoise de par sa nature, l’Association des diabétiques de la wilaya d’Alger compte se déployer intensivement, notamment dans le cadre des préparatifs de la célébration de la Journée mondiale de la santé, le 7 avril prochain, en organisant des journées “Portes ouvertes” sur «le diabète et ses complications».
Un stand sera installé, en cette occasion, au niveau duquel les médecins prodigueront des conseils à cet effet, que ce soit sur le régime alimentaire et sur la nécessité pour les diabétiques de s’informer sur les aliments causant une perturbation de la glycémie, selon les dires du Dr Abdelhafid Habitouche, conseiller scientifique de l’Association.
L’accent sera, donc, mis sur le volet sensibilisateur et préventif: les diabétologues et le personnel de santé se chargeront du dépistage des personnes qui se présenteront, ou y aller vers elles. La finalité est d’orienter les malades pour une meilleure prise en charge. L’Association a déjà à son actif, dans la concrétisation de cette deuxième variante, des séances de sensibilisation du public dans les centres commerciaux, les jardins publics, le métro d’Alger, principalement dans l’objectif d’inculquer à la population-cible la culture sanitaire qu’il s’agisse des malades ou des personnes saines. D’une manière générale, la prévalence du diabète a considérablement augmenté en Algérie pour passer de 8% en 1998 à 16% en 2013. Cette hausse inquiétante, prouvée par plusieurs études menées en Algérie, durant les 15 dernières années, est un sujet d’inquiétude chez les spécialistes au vu de son impact négatif sur la santé publique. D’autant plus que le diabète demeure la deuxième maladie chronique en Algérie, après l’hypertension, et quatrième cause de mortalité. D’autre part, le nombre de diabétiques au Maghreb correspond à 12% de la population totale, alors que dans le monde, l’on estime à plus de 300 millions de personnes diabétiques et pré diabétiques. Tout ce beau monde pratique, rarement, l’exercice physique, se contentant d’ingurgiter des quantités importantes de médicaments ou s’injectant de l’insuline.
Zaid Zoheir

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