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Déplacement de Ban Ki-Moon au Sahara Occidental : plein soutien du Conseil de sécurité

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Exprimant son soutien à la visite du secrétaire général des Nations unies (ONU) au Sahara occidental, le Conseil de sécurité rappelle par la même occasion que l’esprit et la Charte de l’ONU sont la base fondamentale de la solution au conflit opposant les autorités coloniales marocaines au Front Polisario, seul et unique représentant reconnu par l’institution de Ban Ki-Moon. Déclaration de soutien du Conseil de sécurité qui sonne comme un rappel à l’ordre à certains acteurs, notamment ceux des monarchies du golfe qui ne lésinent pas à apporter leur aide à la monarchie marocaine, dans sa colonisation marocaine du Sahara occidental. La décision d’exprimer une nouvelle fois, le soutien du Conseil de sécurité de L’Onu à la visite en question de son secrétaire général ferme ainsi la porte à toute manœuvre visant à dévier le traitement du conflit sur le Sahara occidental, opposant le Maroc au Front Polisario, de sa nature fondamentale d’une question de décolonisation inscrite à l’ONU, depuis 1963. Des manœuvres, dont la dernière en date s’est manifestée, à partir de la capitale marocaine, Rabat, recevant en grande pompe la visite du ministre des Affaires étrangères saoudien, Adel Al-Jubaïr, déclarant que sa monarchie «salue et soutient l’initiative» du roi Mohamed VI» relative au plan d’autonomie au Sahara occidental» faisant fi, sans surprise, d’ailleurs du Droit international relatif à une question de décolonisation inscrite à l’ONU, pour ajouter «sous souveraineté marocaine», alors que ni l’ONU et ni aucun état, notamment dans le Monde ne reconnaissent la «souveraineté» dont fait part Al Jubair. La déclaration d’Adel Al-Jubair en question, à partir de Rabat, mercredi dernier, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain Salah Eddine Mezouar, n’est pas une nouveauté dans la politique saoudienne, s’agissant du Sahara occidental. Les images d’archives de l’invasion militaire marocaine, en 1975, des territoires sahraouis, montrent clairement le drapeau saoudien brandi, comme celui de la France, d’ailleurs lors de l’opération militaire marocaine pour occuper le Sahara occidental. Et c’est mercredi dernier, que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont exprimé leur plein soutien à la visite prévue du Secrétaire général Ban Ki-moon, au Sahara occidental, visite que les autorités coloniales ne voient pas d’un bon œil, car outre qu’elle les rappelle que la question est inscrite à l’Onu, dans le registre des questions à décoloniser, mais aussi, qu’il s’agit bel et bien de la visite du responsable aussi de la mission des Nations Unies pour un référendum au Sahara occidental (Minurso). C’est au terme de l’examen et étude des derniers développements liés au règlement de la question sahraouie, lequel bute sur le refus du Maroc à se plier à la légalité internationale, que le Conseil de sécurité de l’ONU dans son soutien de la visite de Ban Ki-Moon, rappelle que le déplacement de celui-ci outre qu’il est maintenu, il bénéficie aussi du soutien des membres du Conseil de sécurité, dont sa présidence est assurée actuellement par le Venezuela. Par ailleurs, le secrétaire général adjoint des affaires politiques à l’ONU l’américain, Jeffrey Feltman, a indiqué, mercredi dernier, à cette occasion, concernant la visite prochaine du SG dans la région, que celle-ci , a-t-il souligné « rentre dans le cadre des efforts de l’ONU pour résoudre le conflit au Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique» a indiqué le communiqué des Affaires étrangères de la République sahrouie. En réaffirmant le déplacement du SG de l’ONU, dans la région et notamment au Sahara occidental, est un camouflet aux manœuvres des autorités coloniales marocaines visant à empêcher, voire à reporter aux calendes grecques, cette visite. Notons par ailleurs, que le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, Boukhari, a été reçu, la semaine dernière, par le président du Conseil de sécurité de l’institution onusienne, lors de laquelle, ce denier a été informé des derniers développements de la cause sahraouie, dont la visite prévue de Ban Ki-Moon, en question, est considérée par les responsables sahraouis comme un pas important dans la réalisation des objectifs légitimes du peuple sahraoui, notamment son droit à l’autodétermination consacrée par la légalité internationale. Sur la scène internationale, une conférence du droit international humanitaire relative à la question du Sahara occidental, a été au cœur de la huitième édition «de Mémoire blessée», en Suisse consacrée cette année à la cause sahraouie. étaient présents à cette manifestation importante, par la qualité des profils des participants et la teneur de ses débats la représentante du Front Polisario en Suisse, Mme. Maima Abdessalam et de nombreux spécialistes et experts du droit international. Le professeur Eric David a passé en revue, lors de son intervention, le statut juridique de la question du Sahara occidental, lequel consacre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’indépendance, d’un peuple qui lutte pour cet objectif, depuis plus de quarante ans. Pour sa part, le directeur de l’Institut de droit international à l’Université de Genève, le professeur Marco Sassouli a présenté un exposé sur la conformité de l’application des Conventions de Genève au Sahara occidental, notamment à la lumière de la signature du Front Polisario du Protocole additionnel à ces conventions. à cette occasion, Marco Sassouli n’a pas manqué outre de rappeler l’exploitation illégale des ressources naturelles sahraouies par les autorités coloniales marocaines, il l’ a également «dénoncé», lors de son intervention . Intervenant au nom de l’AFAPREDESA, Mme Abida Mohamed Mazin a axé dans ses propos lors de cette conférence, sur les disparitions forcées, la détention arbitraire des Sahraouis par les autorités coloniales de Rabat, dans les territoires sahraouis encore sous occupation marocaine.

Les présents ont tenu à appeler à cette occasion à la mise en place d’un mécanisme onusien devant garantir la protection des Sahraouis dans les territoires occupés, lesquels sont sous la répression et l’oppression des forces coloniales marocaines, au quotidien. Il est à noter qu’ont assisté à cette conférence les membres du comité suisse de soutien au peuple sahraoui, l’Ambassadeur de la Namibie au Conseil des droits de l’Homme, la présidente de l’Appel de Genève, des membres du Comité international de la Croix-Rouge ainsi que des professeurs, des étudiants et des professionnels de médias internationaux.
Karima Bennour

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