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DÉFIS ÉNERGÉTIQUES DU CONTINENT AFRICAIN : L’Algérie appelle à la solidarité entre producteurs

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Le ministre de l’Énergie, Abdelmadjid Attar, a appelé les pays de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), qui tient jeudi à Niamey (Niger) sa 39 session ordinaire de Conseil des ministres, à s’engager dans un effort « commun et solidaire » pour faire face aux défis énergétiques du continent, notamment ceux liés à la pandémie Covid-19.

«Les défis sont multiples, les solutions difficiles mais possibles quand même et le chemin risque d’être long. Mais sans aller dans le détail de la multitude des défis à aborder, nous avons le devoir, en tant qu’organisation africaine, à au moins jeter les premiers jalons d’un effort commun, solidaire, sur quelques volets relatifs au secteur de l’Énergie », a souligné Attar lors de son intervention dans ce Conseil présidé par le ministre nigérien du Pétrole, Foumakoye Gado. Citant les principaux défis du secteur en Afrique, le ministre a évoqué notamment le retard en matière de transition énergétique alors que le continent est le moins pollueur au monde, le faible accès à l’énergie malgré les ressources énergétiques « immenses » de la région ainsi que la récession économique générale provoquée par la pandémie du Covid-19. Dans ce sens, Attar a estimé que cette récession « a mis à nue la faiblesse de nos systèmes de développement surtout quand ils sont basés sur une rente unique, particulièrement les hydrocarbures ». Dans ce contexte, il a appelé les pays du continent à se préparer à « l’après Covid-19 » qui sera caractérisé par de nouvelles règles de fonctionnement.

Une étude sur l’avenir de l’industrie pétrolière africaine
Concernant l’ordre du jour de la réunion de Niamey, le ministre a souligné l’importance de lancer en « urgence » l’étude commandée par le Conseil des ministres de l’APPO sur l’avenir de l’industrie pétrolière et gazière en Afrique à la lumière du Covid-19 et de la COP 21. Cette étude devrait ainsi permettre au pays de l’organisation d’avoir une vision sur les perspectives de l’industrie pétrolière et gazière en Afrique au cours des 25 prochaines années.
Sur ce point, Attar a proposé d’installer un comité ad hoc chargé du projet afin d’élaborer un cahier de charges concertés, avant de répartir les tâches à entreprendre entre les pays, « quitte à ce que chacun les fasse par ses propres moyens ou les sous-traiter à sa convenance ». Il a également mis en exergue l’importance de réunir les sociétés pétrolières et peut-être aussi énergétiques nationales dans un conclave autour d’un thème relatif aux ressources et à leur usage ou l’évolution de leur usage sur les 25 prochaines années.
Cette action « permettra non seulement de rapprocher les positions et les points de vue de ces acteurs énergétiques, mais aussi la coopération entre eux, et très probablement de jeter les bases en terme de données pour l’étude de l’APPO », a-t-il avancé. S’agissant de la dynamisation du fonds AIECORP, le ministre a recommandé un changement de démarche en définissant d’abord les projets à financer avant de chercher les financements. Il a aussi évoqué la possibilité d’exploiter les résultats de la conférence des sociétés nationales dont « il faut accélérer la réalisation, en confiant ce projet à un pays membre ».
Sur le quatrième point débattu à la réunion, relatif au prochain sommet des chefs d’États et de gouvernements qui devrait avoir lieu en 2021, Attar a proposé d’élaborer son programme en se basant principalement sur l’obligation de mise en route d’au moins deux des points précédents, afin de lui donner « une consistance digne d’un évènement de coopération de haut niveau purement africain ».
Hamid Mecheri

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