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CRISE LIBYENNE : Les MAE des pays voisins en conclave mardi au Caire

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Mardi prochain, la capitale égyptienne abritera une rencontre des pays voisins de la Libye, en vue d’examiner les derniers développements survenus sur la scène Libyenne, dans le cadre des efforts des pays voisins à la Libye, pour le règlement politique de la crise libyenne. C’est le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, qui a annoncé la tenue le 5 mars prochain, au Caire, d’une tripartite des ministres des Affaires étrangères des pays voisins, en faisant part des préoccupations de l’Algérie, de la Tunisie et de l’égypte quant à la sécurité et la propagation du terrorisme dans la région.
Des préoccupations fondées au vu de la réalité difficile à laquelle le pays voisin est confronté, depuis huit ans, notamment en matière d’insécurité et d’instabilité en Libye outre le risque du retour des terroristes étrangers, des zones de conflits, après leur défaite, en Syrie et Irak. Une situation chaotique en l’absence, à ce jour, d’une vie politico-institutionnelle dans ce pays et qui perdure, sur fond de divergences, nourries, faut-il le noter, par des acteurs étrangers, des occidentaux et autres, pour ne citer que la France, la Turquie, les émirats arabes unis et le Qatar. Appelant à la vigilance, lors de son passage, mardi dernier, au forum de la Radio nationale face au retour des terroristes étrangers en défaite dans les zones de conflits précitées. Messahel a affirmé que «nous restons vigilants face au retour des terroristes » et que nous cherchons, a-t-il poursuivi, «des solutions en Libye ou au Mali car il y a un besoin fort d’institutions» a soutenu Messahel. Poursuivant, il dira que «le terrorisme évolue quand il y a des espaces vides, et cet espace se traduit par l’absence d’état» a précisé le ministre. Après avoir rappelé la position algérienne, privilégiant le dialogue entre toutes les parties libyennes, le ministre a tenu à souligner que « la solution militaire n’est pas une solution » pour la crise qui secoue la Libye, réaffirmant à cette occasion que l’ultime voix de sortie, pour les libyens, c’est celle de « passer par le dialogue entre Libyens et tout le monde aujourd’hui est acquis à cette idée du dialogue » a-t-il assuré. Indiquant que l’agenda et la feuille de route des Nations unies (ONU), dont son Envoyé spécial en Libye Ghassan Salamè, traduit la voie vers la solution politique chez notre voisin de l’Est. Le chef de la diplomatie algérienne a déclaré qu’ « il est urgent de mettre en place les institutions », et pour y parvenir, il y a lieu d’aller, a-t-il poursuivi «vers une constitution et vers des élections », ce qui est inscrit dans la feuille de route de l’institution onusienne « que nous avons toujours soutenue » a rappelé Messahel. La réunion du Caire, mardi prochain, intervient après celle qu’a abrité notre pays, mai dernier, à Alger, dans le sillage des concertations entre les trois pays voisins de la Libye, à laquelle ont assisté les ministres des affaires étrangers, Abdelkader Messahel, son homologue tunisien, Khemeis Jhenaoui et l’égyptien Sameh Chokri.
Karima Bennour

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