Accueil ACTUALITÉ Crise libyenne : Ban Ki-Moon durcit le ton

Crise libyenne : Ban Ki-Moon durcit le ton

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Estimant qu’il n’y avait « pas d’échéance » fixée, pour la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye, le secrétaire général des Nations unies (ONU) a déclaré, sur la non formation, à ce jour, d’un gouvernement d’union nationale en Libye, que « si on doit parler d’échec, c’est un échec des Libyens » a-t-il indiqué.
Sur la mission du nouvel émissaire pour la Libye, l’Allemand Martin Kobler, le responsable de l’ONU a fait savoir qu’elle s’inscrit dans le sillage du travail accompli par son processeur, Bernardino Léon, affirmant qu’il « travaille toujours en ce sens » mais, a-t-il estimé « il n’y a pas d’échéance » fixée. Pour Ban Ki-Moon, les pays de la région, notamment limitrophes géographiquement à la Libye devraient, selon lui « influencer » les Libyens, pour qu’ils arrivent à la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye. De son côté, s’exprimant sur la crise libyenne, le nouveau émissaire onusien pour la Libye, Martin Kobler, a salué, samedi dernier, « la signature par 92 membres de la chambre des représentants libyens-qui siègent à Tobrouk et reconnue par la communauté internationale-, de la déclaration de soutien à un gouvernement d’union nationale en Libye ». Aussi Kobler a également salué, dans un communiqué, les appels « de la majorité des membres du Conseil général national (CGN) » qui siège à Tripoli, la capitale libyenne, et dont le mandat est arrivé à terme. Le diplomate allemand a exhorté les acteurs libyens engagés dans le processus onusiens, sanctionné par « une fin positive du dialogue » a-t-il souligné, en référence à l’accord portant notamment formation d’un gouvernement d’union nationale, appelant les acteurs Libyens « à finaliser les efforts visant à mettre un terme aux douleurs et difficultés auxquelles font face les libyens ». Plongé dans une situation chaotique aux conséquences gravissimes sur le destin de la Libye et son peuple, d’abord, mais aussi sur ses voisins, notamment Algérie, Egypte et Tunisie, le chaos libyen a conforté considérablement l’activité terroriste et également, le trafic d’arme et de drogue. Renouer avec la vie institutionnelle en Libye, pays en proie au pire scénario, celui dont des experts et des observateurs avérés n’ont et ne cessent d’alerter sur ses contours et objectifs, et en l’absence d’institutions libyennes à ce jour, le pays « sombrera dans un processus de son désintégration» avertissent les experts. Après plus de quatre ans du début, en 2011 des évènements dans ce pays puis l’intervention militaire de l’OTAN, précipitant la chute de l’ancien régime du défunt président libyen et l’effondrement de ses institutions, pour laisser place au dialogue chaotique des armes, situation qui n’ a profité qu’à l’activité terroriste dans ce pays. Pour le nouveau émissaire onusien, Martin Kobler « mon précédent émissaire, Bernardino Léon avait réussi à rapprocher les parties » libyennes qui étaient « très proches d’un accord » a-t-il indiqué, mais « elles n’ont pas été capables d’y parvenir », a souligné Kobler. « J’appelle tous ceux qui ne l’ont pas encore fait à la chambre des représentants et du CGN à œuvrer pour l’intérêt des libyens et l’adoption définitive de l’accord politique » a lancé Marin Kobler. Vendredi dernier, lors de sa visite aux émirats Arabe Unies, Kobler, a déclaré à la presse que « notre mission était de faire sortir la Libye de sa situation politique actuelle » qui, selon lui « s’est considérablement détériorée». Indiquant que « nous avons besoin d’une autorité forte et légitime en Libye avant d’indiquer que « la nouvelle constitution libyenne sera rédigée au cours d’une année ». Mettant en garde contre « la division des Libyens et la persistance d’un vide sécuritaire», le responsable onusien a déclaré que cette situation «profite aux extrémistes» avant de lancer que «les Libyens devraient plutôt combattre les terroristes» a-t-il déclaré. Il s’est, par ailleurs, engagé à «soutenir le nouveau gouvernement d’union nationale» assurant que le nouveau exécutif « aura besoin d’armes pour faire face à la situation sécuritaire actuelle et on va lui fournir cette aide », a-t-il fait savoir, avant d’indiquer que «l’exécutif libyen retournera finalement à Tripoli».
Karima Bennour

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