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Création d’entreprises chez les jeunes : Jil FCE ausculte les difficultés

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Créée à peine cinq mois, l’organisation des jeunes entrepreneurs du Forum des chefs d’entreprise, Jil FCE voit grand.
Son ambition est de grandir et aider le maximum de jeunes entrepreneurs à réussir leurs projets. Afin d’atteindre de tels objectifs, l’équipe dirigeante du Jil FCE s’est déployée sur le terrain pour interroger les jeunes entrepreneurs sur les difficultés qu’ils rencontrent au cours du lancement de leurs projets. En cinq mois, l’équipe de Jil FCE a rencontré et écouté beaucoup de jeunes  pour comprendre et cerner les raisons qui entravent la création d’entreprises. En tout et pour tout, le président de Jil FCE, Toufik Lerari a énuméré quatre raisons. Lors d’une conférence de presse animée, hier, à l’hôtel El-Aurassi d’Alger,  Lerari a estimé que pour les pays, qui ressemblent morphologiquement à l’Algérie, comptent 50 entreprises pour 1 000 habitants, alors que l’Algérie ne compte que 20 entreprises pour 1 000 habitants, ce qui donne un déficit de un million d’entreprises. Le défi à relever est énorme, car le nombre d’entreprise à créer est colossal. Pour réussir un tel challenge, l’équipe dirigeante du Jil FCE s’est mise, durant quatre mois, à écouter un bon nombre de jeunes à travers les quatre coins de l’Algérie. Après quatre mois d’écoute, vient la phase de la collecte des avis des uns et des autres. Toufik Lerari parle de difficultés qui se dressent devant ces jeunes avant l’entame de leurs projets. Le sondage effectué auprès d’une population d’à peu près 1 100 jeunes a permis à l’équipe de Jil FCE d’établir un diagnostic peut reluisant sur l’environnement et les conditions de la création de l’entreprise.
Ainsi,  Toufik Lerari a énuméré quatre difficultés majeures qu’il a préféré appeler «carences». Parmi ces difficultés, celle qui est citée, d’une façon éloquente par ces jeunes sondés, est liée au déficit d’information et de conseil, a-t-il indiqué. Toufik Lerari a constaté l’existence d’un lourd déficit en conseil et en orientation. La deuxième carence est liée aux difficultés d’accès aux finances. Le président du Jil FCE a expliqué que l’entreprise a besoin d’une assistance financière durant sa phase d’amorçage qu’il a située entre un et trois ans. La troisième difficulté est liée au manque d’expertise chez ces jeunes sondés. Plus explicite, Toufik Lerari a fait savoir que la plupart des jeunes sondés ignorent la liste de documents nécessaires à la création d’entreprises et donnent moins d’importance à la façon de gérer le bilan de la première année de leur activité. La quatrième et dernière difficulté citée par ces jeunes sondés est liée au net-working. Toufik Lerari a expliqué que la majorité de ces jeunes entrepreneurs souffrent du problème de «solitude» ; une sorte de renfermement sur soi.  Toutefois, l’équipe de Jil FCE ne s’est pas contentée uniquement de faire le constat, mais elle a proposé toute une série de mesures, sous forme d’un plan d’action pour l’année 2016, pour permettre de résoudre ces problèmes. Ainsi, dans ce plan d’action 2016 de Jil FCE, il a été proposé 11 solutions.
La première est la création d’un programme de coaching de membres de Jil FCE par des seniors du FCE, a-t-il indiqué. Il a expliqué que, une fois par mois, 5 membres candidats rencontreront pendant 3 heures un membre sénior du FCE pour une session de partage d’expériences, d’échanges et de coaching.  Seconde mesure consiste en la création de Guides entrepreneuriat.  Il s’agit, selon son explication, de la production de 3 guides de soutien à l’entrepreneuriat. Troisième mesure est un plaidoyer pour la jeunesse à travers la production d’un document  synthétisant les mesures les plus urgentes attendues par les jeunes entrepreneurs pour accélérer l’audace d’entreprendre chez les jeunes. Les autres mesures les a énumérées comme suit : Business Angles-180°, Enquête J&E, Afterworks, Portail www.fce.biz, Studente Connexion, Déploiement local Film Roand to success et enfin Community Management. Pour sa part, Hakim Soufi, chargé de la promotion de Jil FCE, a expliqué que la promotion ne consiste pas uniquement de parler de Jil FCE, mais de faire intervenir des gens dans les débats qu’organise le Jil FCE afin d’enrichir et d’enraciner la culture entrepreneuriale chez les jeunes Algériens. Lui succédant, Sami Agli, chargé du recrutement, a expliqué que l’objectif de Jil FCE  est d’atteindre un nombre de 1 000 membres Jil FCE d’ici la fin de l’année 2016.
Hacène Nait Amara

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