La conférence nationale du RND qui s’est tenue ce lundi à la Mutualité générale des matériaux de construction de Zéralda, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, a, semble-t-il, atteint son principal but: fédérer la gent féminine autour de l’objectif de plébisciter le secrétaire général par intérim du parti, Ahmed Ouyahia, lors du congrès prévu en mai. Outre les wilayas considérées comme fief du RND, à savoir Skikda et Mila, d’autres, comme Béchar, Tlemcen, Bouira, Ghardaïa, ont publiquement affiché leur soutien, à partir de ce jour, à Ahmed Ouyahia. Sur la tribune officielle ou au sein de la salle, le micro brandi par les militantes, quel que soit le poste qu’elle occupe au sein des structures du parti, vibre au rythme des déclarations de soutien et des youyous d’allégeance. La salle de la Mutualité a chaviré sous le son des décibels suivants : «Nous plébiscitons Ahmed Ouyahia en mai, lors du congrès du parti». Pour gagner les «cœurs», il a fallu d’une organisation à la limite impeccable, boostée de quelques facteurs qui n’ont été que fructueux au bout du compte. L’assemblage de conditions de succès s’est avéré payant. À la tête desquelles figure la mise d’un peu de douceur dans l’allocution d’ouverture, lue par Nouara-Saâdia Djaâfar, ancienne ministre déléguée auprès du chef du gouvernement, chargée de la Famille et de la Condition de la femme, sous le gouvernement Ouyahia III. Un peu de douceur conjuguée aussi à la mise en relief du rôle de la femme durant les importantes étapes de l’Histoire du pays. De l’Indépendance à ce jour, pour se suffire de cette période, le texte récité devant une assistance, souvent indifférente, parfois attentionnée, il y est relevé les efforts des gouvernements successifs dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie de la femme algérienne. L’accent a été mis, logiquement, sur la période de gouvernance de Abdelaziz Bouteflika, riche en réalisations destinées à l’objectif d’émancipation de la femme et, surtout, de sa contribution effective dans la promotion de l’exercice politique. On peut en citer, sur la base de ce qui a été avancé, le taux de scolarisation actuel qui a atteint les 98%, celui de la participation de la femme dans la vie politique avoisinant les 30%, qu’illustre la prolifération de femmes députées, femmes élues aux APW et APC. Pour la première catégorie, le RND en compte 23 députées sur un total de 68, soit un peu plus du tiers, comme le fixe le système de quotas pour la représentation de la femme aux Assemblées élues, instaurés en la Loi organique relative à l’article 31-bis de la Constitution qui stipule la promotion de la participation de la femme aux Assemblées élues, et dont le projet a été achevé en juillet 2009. Le hic, c’est que le parti n’a enregistré à ce jour l’investiture d’une femme présidente d’APC ou présidente d’APW. La promotion de femmes à la tête d’institutions aussi importantes que la Cour judiciaire suprême, l’Armée nationale populaire ou l’on compte des femmes généraux, etc., a été avancé, également, comme preuve si l’on est que l’espace professionnel et politique peut compter, en vue de s’essorer, sur l’implication de la gent féminine.
Zaid Zoheir