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CORONAVIRUS : Soufiane Djilali appelle à l’installation d’hôpitaux de campagne

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Alors que les professionnels de la Santé publique estiment qu’il est encore difficile de prédire si l’épidémie de Covid-19 a atteint le pic en Algérie, le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali, s’est prononcé en faveur du durcissement des mesures de confinement.

Dans un entretien au quotidien arabophone El Khabar, le leader de cette formation politique a demandé l’installation d’hôpitaux de campagne pour permettre de désengorger les établissements de santé dans le pays, et appelle aussi à une mobilisation générale de toutes les ressources humaines nationales pour lutter contre le coronavirus. « Il n’y a pas d’autres choix que d’aller vers le durcissement du confinement, l’interdiction de tous les rassemblements, et aussi le traitement des patients avec le Chloroquine. Des mesures que les autorités ont commencé à appliquer récemment », a expliqué Soufiane Djilali. « Il faut aussi aller vers d’autres mesures : isoler les services hospitaliers où sont évacués les patients contaminés au Covid-19, installer des hôpitaux de campagne et la mobilisation générale de toutes les ressources humaines du pays », a-t-il suggéré. « Je sais que dire est facile et l’acte est difficile. Mais le pays ne dispose pas d’autres choix », a-t-il constaté.
Commentant la gestion actuelle de la crise du coronavirus par les autorités publiques, Soufiane Djilali a estimé qu’«il est clair que l’Algérie n’a pas été prête pour affronter une telle crise sanitaire ». « Elle n’a ni les moyens humains, ni matériels, malgré la formidable volonté du secteur de la Santé et aussi la volonté du pouvoir politique. Il faut ajouter à cela des décennies de mal-gestion, de bureaucratie et de corruption, dont nous sommes en train de payer le prix aujourd’hui », a-t-il expliqué. Sur les mesures prises récemment par le gouvernement, le leader de Jil Jadid a jugé qu’elles « visent à atténuer les conséquences de cette pandémie ».

« D’accord avec le report du débat sur la Constitution »
Sur le report du débat portant amendement de la Constitution décidé par le président de la République, qui a estimé que cette question ne constitue pas une priorité actuellement, Soufiane Djilali, l’une des personnalités consultées par le président Tebboune sur le projet, est tout à fait d’accord. « Il est clair que le débat sur la Constitution, prévu initialement dans ces jours-ci, ne pourrait avoir lieu. L’adoption d’une nouvelle Constitution doit être un moment décisif pour notre avenir. Il doit être aussi l’émanation d’un grand compromis d’opinions, car il est très important qu’il y ait un véritable débat général », a-t-il souligné. Pour Djilali, la révision de la Constitution devrait définir la suite des autres événements : « soit l’édification d’un nouveau régime politique se basant sur le principe de l’État de droit, soit le retour aux anciennes pratiques de gouvernance qui ont montré tout leur échec ». Sur les accusations portées récemment contre son appel aux Algériens pour un large consensus national, le suspectant de vouloir rallier le pouvoir, Djilali a précisé que son initiative n’a rien d’objectifs politiques. « Dans cette conjoncture, très sensible de notre histoire, les Algériens doivent rester unis. Il ne s’agit pas d’une initiative politique lancée par Jil Jadid, encore moins d’une tentative de ralliement du pouvoir, comme l’ont laissé entendre certains partis. De même, je rappelle que Jil Jadid a fait savoir sa position depuis le 17 décembre qu’il ne sera partie dans aucun gouvernement ou institutions sans de véritables élections parlementaires libres et transparentes », s’est-il défendu.
Hamid Mecheri

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