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CONTRATS PUBLICS CONCLUS AVEC DES PARTENAIRES ÉTRANGERS / Zeghmati : « des sommes astronomiques ont été détournées »

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« Une bonne partie des sommes d’argent astronomiques dépensées par l’Algérie pour réaliser des projets de développement économique et social a été détournée, dans le cadre de la conclusion de contrats avec les partenaires étrangers ». C’ est ce qu’a révélé hier le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, regrettant le fait que lesdits contrats publics constituent « une des failles dans laquelle a prospéré le phénomène de la corruption dont les auteurs utilisent leur position dans la hiérarchie de l’État pour s’enrichir illégalement ». Lors de son allocution à l’occasion de l’ouverture des travaux du colloque organisé par le Conseil d’État sous le thème « la problématique de maturation des projets et leur impact sur les litiges des marchés publics », Zeghmati a déclaré que « d’énormes sommes d’argent ont été gaspillées et ont été épuisées ces dernières années en projets ». Ajoutant que « le phénomène de corruption aurait été de moindre ampleur, s’il n’y avait pas un climat favorable caractérisé notamment par l’impunité et l’absence de suivi technique et financier des projets ainsi que la faiblesse des instruments juridiques », observa-t-il, notamment que le suivi des projets était confié à des bureaux d’études en manque d’expérience, notant que les inégalités entre concurrents avaient un impact négatif sur les marchés. Cependant, le ministre de la Justice a indiqué que « l’une des priorités de son secteur est de fermer toutes les portes du drainage des deniers publics dans le domaine des deals, d’autant plus que le processus de maturation des grands projets de développement est un processus compliqué » expliquant que ce dernier nécessite l’intervention de spécialistes pour éviter les erreurs du passé. Quant au système d’encadrement des marchés publics, le ministre a déclaré qu’il a subi de nombreux amendements, en particulier au cours des deux dernières décennies, faisant savoir qu’ « à cause du grand nombre d’ajustements du système, ce dernier est devenu instable », il a ajouté : «Malgré certaines améliorations, il est resté incapable de fermer tous les points de faiblesse et de corruption et continue de gaspiller de l’argent public à travers cela ». C’est pour cela que ce même responsable a affirmé qu’« il est désormais nécessaire de veiller sur l’accès aux projets d’investissement qui est devenu vital, ceci au vu de son impact sur le déroulement de la réalisation et de sa qualité avant la ruée vers la conclusion de marchés publics ».
Sarah Oubraham

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