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Consultations sur la révision de la Constitution : la stabilité institutionnelle comme toile de fond

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Le ministre d’État, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a, durant la première semaine des rencontres, programmées dans le cadre des consultations pour la révision de la Constitution, bouclé 22 entretiens.

Plusieurs personnalités et chefs de partis politiques ont donc été reçus par Ouyahia a l’effet de prévenir toute lacune et faire en sorte que la nouvelle Constitution soit réalisée avec la participation du plus grand nombre d’acteurs présents sur la scène politique. Le ministre d’État, directeur de cabinet de la présidence de la République prévoit, dans le même sillage, recevoir plus de«26 autres partenaires», durant cette deuxième semaine des pourparlers engagés dans le cadre de la prochaine révision de la Loi fondamentale du pays. Concertations qui, selon le communiqué de la Présidence, permettront d’aboutir à une décision consensuelle qui répondra favorablement aux préoccupations et aux attentes du peuple. L’instauration d’un régime semi-présidentiel et l’élargissement des prérogatives du Parlement ont constitué les principales propositions faites par le groupe du tiers présidentiel du Conseil de la nation. À ce titre, Mohamed Boukhalfa, président du groupe, a indiqué que «les autres propositions ont porté sur la limitation du mandat présidentiel, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la Justice, le renforcement des mécanismes de lutte contre la corruption, ainsi que la lutte contre l’utilisation de la religion et des constantes de la nation à des fins politiques». Le chef du groupe parlementaire du Parti des travailleurs (PT), Djelloul Djoudi, reçu par Ouyahia dans le même cadre, a, dans une déclaration faite à l’issue de sa rencontre avec le directeur de cabinet de la présidence de la République, qualifié le processus de révision constitutionnelle de prélude à une «nouvelle ère» et à un «changement démocratique». Djoudi a estimé que les consultations menées actuellement «ne peuvent, en aucun cas, faire l’impasse sur la volonté populaire». L’Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec) qui compte participer à ces consultations a affirmé, par la voix de son secrétaire général, Tayeb Houari, qu’elle «sera plus présente» dans le processus de révision constitutionnelle, à travers des propositions «sérieuses et réfléchies». Tayeb Houari a précisé que ces propositions s’articuleront autour de plusieurs axes, dont «la consécration de la référence au 1er-Novembre 1954 et la Réconciliation nationale». Quant à la moudjahida, Zohra Drif-Bitat, membre du tiers présidentiel au Conseil de la nation, reçue, pour sa part en qualité de personnalité nationale, elle s’est abstenue de faire toute déclaration à la presse, à l’issue de sa rencontre avec Ouyahia.
D’autre part, le président du Parti liberté et justice (PLJ), Mohand Oussaïd Belaïd, interrogé, à l’issue de sa rencontre avec Ouyahia, a indiqué que le projet doit passer par voie référendaire, tout en insistant sur l’indépendance de la justice et l’instauration de la démocratie. Oussaïd a plaidé, également, pour l’«élargissement des consultations à tous les acteurs concernés (politiques, syndicats, société civile), pour aller vers un consensus national et élaborer une Constitution qui assure la stabilité institutionnelle». Le Front national algérien (FNA), pour sa part, s’est prononcé en faveur d’un régime parlementaire consacrant la séparation des pouvoirs, et la création d’une Cour constitutionnelle. Moussa Touati a précisé que son parti préconise un «mandat présidentiel de quatre ans renouvelable une fois». Il propose, en outre, à ce que le chef du gouvernement «désigne les ministres et les walis, et signe les décrets et les décisions», comme il a plaidé pour un «Parlement monocaméral d’un mandat de quatre ans élu au suffrage universel direct». Touati opte, également, à la création d’une «Cour constitutionnelle à la place du Conseil constitutionnel, dont les membres seront élus par des magistrats». L’indépendance de la Cour suprême, ainsi que la création d’«institutions consultatives» qui présentent des rapports annuels au chef du gouvernement sur leurs exercices respectifs, ont, aussi, été les choix formulés par le président du FNA.
Le cheikh de la Zaouia Kadiria en Algérie, Hassan Al- Hassani a, quant à lui, appelé à la reconnaissance légale des confréries soufies dans la prochaine constitution consensuelle, soulignant que la zaouïa Kadiria, «fait l’objet actuellement d’attaques de l’intérieur et de l’extérieur». Al-Hassani a noté, par ailleurs, que «la consultation des adeptes de la confrérie sur la prochaine constitution consensuelle est nécessaire au regard de leur nombre important». Rappelons que, dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution, la présidence de la République avait envoyé des invitations à 150 partenaires, dont des partis politiques, organisations et associations nationales et représentants de diverses corporations.
Amira Louni

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