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CONSÉQUENCE D’UNE FOULTITUDE D’INITIATIVES POLITIQUES QUI PRÉLUDENT L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE : Les pistes sont brouillées !

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À mesure que le rendez-vous électoral du printemps 2019 s’approche, les initiatives politiques se multiplient sur la scène politique. Face à des candidats qui hésitent toujours, ces initiatives témoignent néanmoins des incertitudes caractérisées par un flou dans la communication des partis politiques. Pour nombre d’observateurs nationaux, le compte à rebours a déjà commencé. Il reste 30 jours pour le délai légal de convocation du corps électoral en vue de la prochaine élection présidentielle, prévue en avril 2019. Alors que le débat sur les éventuels prétendants au Palais d’El-Mouradia fait bizarrement défaut, chacun des partis politiques revendique sa propre initiative politique en remettant en cause l’initiative de l’autre. Les plus en vue sont celles évoquant le report de ce scrutin crucial pour le pays et celle relative au prolongement du mandat du président de la République. Mais, les dernières sorties médiatiques d’Abderrezak Makri et Amar Ghoul, respectivement présidents du MSP et de TAJ, ont notamment rabattu les cartes et favorisé le flou et l’opacité. Cette multiplication des initiatives politiques et partisanes, quel que soit leur destin final, ne sont qu’un moyen ou un outil pour les partis politiques pour entrer et se positionner dans la course électorale, estiment des analystes. Loin d’être de simples ballons d’essai ces initiatives marquent en elles le coup de starter pour l’entrée en compétition électorale. En défendant leurs initiatives, les leaders des partis politiques, dont la majorité ne s’est pas encore exprimée sur sa candidature, étalent leurs ambitions pour assurer une visibilité et aussi une probable candidature à l’élection. Donc, ces partis ne font qu’affronter les initiatives, pour garder toutes leurs chances et aussi leurs moyens. Cette lutte sur fond de clientélisme et de calculs électoraux, explique aujourd’hui plus clairement pourquoi les meneurs de ces initiatives ne cessent de s’opposer à travers leurs échanges tendus dans les médias. Dans le camp des partis de l’allégeance, cela a commencé avec l’initiative «Front populaire solide » orchestrée par l’ex-SG du FLN, Djamel Ould Abbès, ensuite l’Association des anciens élus du FLN que conduit le ministre des Relations avec le Parlement Mahdjoub Bedda, s’ensuit la coordination des partis « pour la continuité et les réformes », initiée par 19 partis politiques soutenant le programme du président Abdelaziz Bouteflika. Mais aussi, la coordination des partis de l’Alliance présidentielle composée par les quatre premiers partis du pays, à savoir le FLN, RND, TAJ et MPA et enfin, récemment, l’initiative de Amar Ghoul, de cette même alliance, appelant à une « conférence nationale entre pouvoir et opposition sous le patronage du président de la République pour définir un consensus national autour de prochaine présidentielle». Pour l’opposition, les choses sont plus complexes. Bien que des initiatives ont été lancées auparavant, comme pour «le consensus national» du FFS et «l’Assemblée constituante» pour le PT, d’autres ont vu le jour depuis les législatives précédentes. Il s’agit de celle d’Abderrezak Makri, président du MSP, qui, face aux échecs répétitifs, revoit la version de son initiative à la lumière des rebondissements : son appel à l’institution militaire d’intervenir dans les élections a essuyé une valse de critiques et allant à ses récents appels pour reporter ces mêmes élections pour une durée d’une année. Sans forcément aller chercher dans les détails, plus ces initiatives se multiplient, plus elles se reproduisent et se ressemblent, et la différence semble être dans les appellations, une conférence nationale, un consensus, une constituante, … Reste maintenant à savoir les chances qu’ont ces initiatives d’arriver à leur finalité.
Hamid Mecheri

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