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Commerce en ligne : Feraoun veut passer directement au M-paiement

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Lors de son passage, hier, sur les ondes de la Radio algérienne, dans l’émission l’Invité de la rédaction, la jeune ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Imène Houda Feraoun est revenue sur les différentes questions relevant de son secteur et qui figurent parmi les préoccupations majeures des usagers ou tout simplement des citoyens.

Le paiement électronique, la généralisation de la 3G mobile, lancement de la 4G mobile, rénovation et modernisation du réseau ADSL, modernisation d’Algérie Poste, ont été, en effet, les points sur lesquels, la responsable des PTIC s’est prononcée. Affirmant que l’année 2016, est « une année chantier sur le volet technique et réglementaire », la ministre a souligné, à cette occasion, que son département envisagerait de passer directement au M-paiement et les transactions par mobile, et ce, pour ne pas passer par une phase intermédiaire qui est le E-paiement. «Aujourd’hui, le M-paiement est maîtrisé de par le monde, et on évoque de la banque mobile, de la poste mobile. Cela existe, pourquoi passer par une phase intermédiaire qui est le E-paiement ». À cet effet, l’hôte de la Radio algérienne a déclaré que « ça serait une erreur fondamentale, à mon sens d’aller vers le E-paiement ». Pour elle, l’introduction du commerce en ligne est en phase de préparation. Toujours dans le même ordre d’idées, elle a affirmé que le volet réglementaire devrait être réglé pour préserver l’intérêt du consommateur et sécuriser les transactions en ligne ».
D’autre part, la ministre a indiqué qu’il est impératif de diversifier le contenu de l’industrie des contenus, avant de passer au M-paiement. « Développez ce contenu, le M-paiement suivra. C’est une industrie très lucrative et se développera probablement en quelques mois », dit-elle, tout en assurant que l’Etat algérien a investi des centaines de milliards de dinars dans le projet.
Aussi, la première responsable du département des PTIC a fait savoir que «les internautes algériens doivent trouver un contenu national, un contenu industriel, un contenu économique. Il faut pouvoir payer en ligne, il faut pouvoir faire ses transactions en ligne, travailler en ligne échanger, surveiller son domicile se connecter à sa voiture à sa maison ».
En d’autres termes, tout ce que l’Internet des objets permet aujourd’hui. « Mais il ne faudrait pas faire l’erreur de l’importer. Il faudrait le créer en s’appropriant cette technologie, car l’industrie du contenu demande de la matière grise et rien d’autre », a-t-elle soutenu. La ministre a, par ailleurs, souligné que le projet de loi relative au commerce électronique (e-commerce) « est en phase de préparation ».

La 4G mobile prévue avant la fin de l’année en cours
De surcroit, s’agissant de la fameuse connexion 4G mobile que les Algériens attendent avec impatience, la ministre a affirmé que la commercialisation de celle-ci est prévue pour la fin de l’année en cours, rappelant que l’appel d’offre est déjà lancé et que les résultats seront connus le mois de mai prochain. « Les opérateurs sont en train de préparer leurs offres », a-t-elle assuré. La ministre précise qu’après l’annonce des résultats, les opérateurs auront un délai minimum de trois mois pour déployer leurs réseaux. Tout compte fait, le lancement effectif de la 4G mobile se fera en novembre-décembre 2016, assure-t-elle.
En réponse à une question sur les prix d’internet, Mme Feraoun a estimé que la baisse des tarifs « est tributaire du développement d’une industrie du contenu ». « La tendance dans le monde aujourd’hui c’est que le revenu de l’opérateur ou fournisseur est basé sur l’industrie numérique et non pas sur le prix de la connexion », a-t-elle expliqué. Concernant le renforcement des capacités de l’Algérie en matière d’internet avec l’étranger (bande passante), la ministre a rappelé que les projets des câbles Oran-Valence et Alger-Valence « sont en train d’être mis en place et que la réception est prévue pour le premier trimestre 2017 ».

L’ouverture du capital des entreprises publiques inenvisageable
Dans un autre sillage, l’hôte de la Radio algérienne a appelé les entreprises publiques du secteur, à l’instar d’Algérie Télécom ou de Mobilis, à sceller des partenariats technologiques avec les opérateurs étrangers, réaffirmant que l’ouverture du capital des ces entreprises «n’a jamais été envisagée». «L’ouverture du capital d’Algérie Télécom ou de Mobilis n’a jamais été envisagée et n’a jamais été à l’ordre du jour, par contre ce qui est envisagé c’est un partenariat technologique avec des étrangers », a affirmé la ministre. Dans ce cadre, elle dira qu’il s’agit, à travers ce partenariat de « s’adosser à des partenaires étrangers qui ont de l’expérience liée aux nouvelles technologies notamment la 4G mobile ». « Mobilis doit s’adosser à un partenaire pour acquérir les meilleures pratiques en matière du déploiement du réseau 4G d’une façon rentable », a témoigné la ministre.
Lamia Boufassa

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