Conscients que le problème des embouteillages que connaît le centre de la ville de Chlef est dû en grande partie à la concentration de toutes les directions de wilaya, les pouvoirs publics ont entamé, depuis une dizaine d’années, une politique de délocalisation des sièges des administrations et autres organismes publics vers la périphérie, notamment à Hay Zéboudj et Hay El-Bassatine. La dernière en date, celle de la direction des travaux publics, vient de prendre possession de locaux flambant neufs dans la banlieue sud de la ville, à proximité des nouvelles directions des impôts et des ressources en eau, dont la réception est prévue très prochainement. Ainsi elle rejoint donc l’inspection des domaines, la conservation foncière intercommunale, la caisse nationale du logement (CNL) et les directions de la pêche, de la culture , de l’Environnement, des transports, de l’agriculture et du commerce. Bien entendu , hormis que ces nouvelles structures offrent de bonnes conditions de travail aux fonctionnaires et une meilleure prise en charge en sus d’un accueil appréciable des administrés , elles ont l’avantage de désengorger le centre ville de la circulation automobile qui ne cesse d’augmenter au point que même le nouveau plan de circulation mis en application depuis près d’une année a démontré ses limites. Les feux tricolores installés et la réorganisation de la circulation sur les principales rues de la ville de Chlef ont certes apporté une légère amélioration mais ils demeurent insuffisants pour réguler le trafic quotidien de voitures. À cela s’ajoute le problème de stationnement. Faut-il rappeler que « dénicher » une place pour garer sa voiture relève de l’exploit pour les automobilistes particulièrement au cours de la journée c’est-à-dire entre 8 heures et 17 heures. À noter que des 18 heures, le centre ville se vide et il est aisé de circuler librement ou de stationner sans aucune contrainte. Cette situation s’explique par le fait que la majorité des personnes qui s’y rendent en ville le font pour des raisons de travail, de shopping et quelques fois pour se rendre chez les médecins spécialistes qui préfèrent encore exercer au niveau du centre ville. Cependant il faut souligner que malgré la délocalisation des administrations vers la périphérie de la ville et l’entrée en vigueur du nouveau plan de circulation ; le problème de la fluidité du trafic automobile persiste au cours de la journée à l’exception des week-end et jours fériés tant que la réalisation de parkings à étages et des nouvelles voies d’évitement ne sera pas achevée. Il en est de même pour la concrétisation d’un projet cher aux chélifiens celui du tramway et dont des ministres de l’actuel gouvernement en visite dans la wilaya de Chlef ont émis leur approbation pour l’opération. Quant aux centains bus en provenance des autres wilaya, et qui encombrent davantage la circulation en ville ; la solution a été trouvée en la construction d’une gare routière de type A qui devra être fonctionnelle des le mois prochain a-t-on appris de source sûre. Erigée à la sortie ouest du chef-lieu, sur une superficie de 5 hectares , cette station qui figure parmi les plus grandes du pays, répondant aux normes requises des transports interurbains et inter wilayas est reliée à l’autoroute Est-ouest et la RN 4 Alger-Oran.
La proximité de ces importants axes et de la future ligne ferroviaire entre Chlef et Ténès lui permettront de jouer un rôle stratégique dans le domaine. De toute évidence on est tenté de dire qu’à travers ces mesures prises ; l’embouteillage quasi-quotidien vit ces derniers jours et ne sera qu’un mauvais souvenir pour les chélifiens.
Bencherki Otsmane
