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CANDIDATE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU : L’Algérie sera « le porte-voix » de l’Afrique  

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S’exprimant à l’occasion de la 9ème Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, dont les travaux se sont ouverts, hier, à Oran, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a insisté sur la nécessité pour les pays africains de faire entendre leur voix sur le plan international par le biais d’une présence au sein du Conseil de sécurité de l’Onu, précisant que c’est dans ce sens même que s’inscrit la démarche de l’Algérie à travers sa demande de candidature en tant que membre non-permanent au sein du CS.

«Je voudrais vous assurer que l’Algérie sous la conduite du président, Abdelmadjid Tebboune, ne ménagera aucun effort pour hisser haut les valeurs et les principes africains de notre organisation au cours de la mise en œuvre du mandat continental qui lui a été confié par l’Union africaine, qui a soutenu sa candidature à ce poste», a indiqué, dans ce contexte, le ministre Lamamra. Il estime également que fédérer les voix et les positions africaines au sein du Conseil de sécurité est indissociable du projet « L’Afrique que nous voulons », tout en rappelant que le mécanisme des pays africains membres du Conseil de sécurité est important notamment dans la consolidation des intérêts de l’Afrique dans le cadre des opérations de prise de décisions au sein du CS.
Le chef de la diplomatie algérienne a réitéré, par la même occasion, l’engagement de l’Algérie à œuvrer sans faille pour l’intérêt de l’Afrique et à hisser sa voix, affirmant que «la démarche de l’Algérie est forte et ambitieuse pour apporter sa contribution aux efforts africains via sa candidature au poste de membre non-permanent au sein du CS de l’Onu pour l’exercice 2024/2025, expliquant que l’objectif de cette démarche est de contribuer aux côtés des pays africains frères aux efforts de consolidation du bloc africain au sein du CS.
« Notre présence ici est une source d’inspiration pour nous, pour consolider notre objectif suprême qui est de s’exprimer comme une seule voix au niveau international, notamment au sein du Conseil de sécurité relevant des Nations-unies », a dit le chef de la diplomatie algérienne au cours de cette rencontre africaine placée sous le thème « Soutien aux nouveaux membres africains au Conseil de sécurité des Nations unies dans le traitement des questions de la paix et de sécurité dans le continent africain ».

Se préparer au « nouvel » ordre mondial
Le ministre Lamamra est revenu, une nouvelle fois, pour souligner l’impératif pour les pays africains de se faire entendre notamment dans la conjoncture actuelle marquée par des bouleversements mondiaux grandissants qui menacent de rééditer l’une des phases les plus sombres de l’histoire de l’humanité qui a mis à nu la fragilité structurelle de l’ordre mondial en ce qui concerne la paix et la sécurité . « Notre conviction profonde est que l’Afrique qui, a, toujours, réclamé la refonte du Conseil de sécurité de l’Onu pour mettre fin aux injustices historiques qu’elle subit depuis plusieurs années puisse exposer ses préoccupations et insister sur le besoin impérial et la nécessité d’établir un système multipolaire participatif, global, et équilibré pour faire face aux défis internationaux de manière efficace » a expliqué le diplomate algérien.
Pour le chef de la diplomatie algérienne, il s’agit d’un grand honneur pour l’Algérie de continuer à contribuer dans la réussite de ce processus africain et international global à travers le rassemblement des principales parties concernées par cette démarche ; à savoir, les membres du Conseil de la paix et de la sécurité africains relevant de l’UA, et les membres africains au sein du Conseil de sécurité de l’Onu, mais également les hauts responsables des délégations de l’UA, et le secrétariat des Nations unies ».
Le Commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), le nigérian, Bankole Adeoye, a, de son côté, relevé l’importance pour les pays africains d’édifier une union africaine solide et forte avec une même politique étrangère en travaillant ensemble pour dépasser toutes les difficultés et défis auxquels fait face le Continent afin de faire entendre sa voix dans le concert des nations.
À rappeler que cette conférence de trois jours, s’est ouverte sous la présidence du ministre des Affaires étrangères du Nigéria et président de la Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique pour ce mois de décembre, Geoffrey Oneyma, et en présence du ministre Ramtane Lamamra.
Prennent part à cette conférence de haut niveau également, des représentants des Etats membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), des membres africains du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que des experts et des représentants de haut niveau des instances africaines et des Nations unies.

De la réforme de l’ONU
Les objectifs assignés à cette rencontre sont le renforcement de la coopération et la coordination entre le Conseil de paix et de sécurité africain et les membres africains du Conseil de sécurité de l’ONU dans l’accomplissement de leurs tâches, notamment pour ce qui est de la défense des positions et des intérêts communs de l’Afrique lors de la prise de décision au Conseil de sécurité des Nations unies sur les questions de paix et de sécurité relatives au continent.
Ces objectifs constituent les principaux axes que l’Algérie tend à défendre avec force, au nom des pays africains, à travers sa candidature à l’adhésion au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2024-2025, en coordination avec ses frères africains et à la lumière de son plein engagement envers les objectifs et les principes de la Charte constitutive de l’UA de la Charte des Nations.
La réforme de l’ONU, notamment le Conseil de sécurité est de nature à les mettre à l’abri de l’hégémonie des grandes puissances occidentales et surtout à limiter leur champ d’action notamment dans les ingérences dans les affaires de pays africains souvent à l’origine des conflits meurtriers dans ces pays et pour lui assurer une action plus juste et plus contraignante en matière d’application des résolutions. Le Conseil de sécurité est composé de cinq membres permanents (Chine, Russie, USA, France et Grande Bretagne) et de représentants de 10 pays, avec un statut non permanent,  élus par l’Assemblée générale de l’ONU pour un mandat de deux ans. L’Algérie avec d’autres pays tentent de réparer cette inégalité en matière de droit international.
Brahim Oubellil

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