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Bouzid Boumediène sur les appels à la réouverture des mosquées : «La conjoncture sanitaire actuelle ne plaide pas en faveur de leur réouverture»

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En pleine crise sanitaire marquée par une hausse alarmante des cas de contamination au coronavirus, en raison du non-respect des mesures contre la propagation du Covid-19, le Conseil national indépendant des Iimams (CNII), n’a pas trouvé mieux que de prêcher pour la réouverture des mosquées, et le maintien du sacrifice de l’Aîd Adha, tout en se mettant dans la peau d’un comité scientifique pour juger que « sa requête était plausible, désormais »
Contacté par nos soins pour nous donner son avis sur la question, le chercheur spécialise de l’islamisme politique Bouzid Boumediène, a assuré que « toute personne ou association est en droit de donner son avis sur telle ou telle question, mais nul n’a le droit de faire des fetwas en dehors du cercle officiel ». Cette question, ajoute, l’ex-responsable de département au ministère des Affaires religieuses et Waqfs, en réponse à l’appel du Conseil national indépendant des imams (CNII), « relève plutôt du comité de la fetwa du ministère des Affaires religieuses avec approbation du comité scientifique pour le suivi de la pandémie, seul habilité à se prononcer, officiellement ».
De plus, enchaîne l’ancien directeur de la culture islamique au ministère des Affaires religieuses, « La conjoncture sanitaire prévalant dans le pays ne plaide pas en faveur de la réouverture des mosquées pour la seule raison que ce n’est pas tous ces lieux de culte, qui disposent des espaces ouverts pour accomplir la prière dans le respect de la distanciation sociale ».
Plus loin encore, M. Boumedienne, estime qu’il « est impossible de gérer l’afflux des pratiquants, au risque même de se retrouver à gérer l’inconscience des uns et des autres sur le port ou non de la bavette » car, a-t-il expliqué, « s’il est possible d’interdire à une personne l’accès à une surface commerciale, une administration ou autres pour le non-port de bavette, ça relève de l’impossible quand il s’agit de l’accès à l’intérieur des mosquées. Chose qui va créer des tensions inutiles entre les personnes ».
Revenant sur la question du maintien du rituel du sacrifice de l’Aid El Adha, que le CNII estime qu’il n y a aucune preuve scientifique qui dit, selon elle «  que le rituel pourrait servir de vecteur de propagation du virus », M. Boumediene, affirme que « les rédacteurs du communiqué ne sont ni des scientifiques, ni membres du comité de la fetwa » rappelle-t-il pertinemment et de fait, poursuit Bouzid Boumedienne «  leur déclaration à connotation d’une fetwa n’est, aucunement légitime », tout en précisant qu’il faut « distinguer un avis d’une fetwa », qui celle-ci ne doit sortir de l’officiel.
Dans un communiqué rendu public, dimanche dernier, le Conseil national indépendant des imams a appelé, pour rappel, à la réouverture, au moins «de façon graduelle» des mosquées, et le maintien du rituel du sacrifice de l’Aid El Adha, alors que la propagation du virus Covid-19 fait des ravages et que le personnel de la santé multiplie ses appels urgents à s’éloigner de tout ce qui favorise la propagation du virus, en premier lieu, les regroupements dans des espaces, les situations de retrouvailles des familles…
Brahim Oubellil

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