Accueil ACTUALITÉ BENABDERRAHMANE DEVANT LES DÉPUTÉS : Les subventions à ceux qui les méritent

BENABDERRAHMANE DEVANT LES DÉPUTÉS : Les subventions à ceux qui les méritent

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Le Premier ministre, ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, rassure que l’État n’abandonnera pas son rôle et son caractère social, affirmant que le but de la nouvelle stratégie du gouvernement est de cibler la subvention publique en la transformant d’une subvention globale à un transfert monétaire direct au profit des familles nécessiteuses et à faible revenu.

En réponse aux questions préoccupantes des présidents des groupes parlementaires hier à l’Assemblée populaire nationale, Benabderrahmane a affirmé l’attachement de l’État à son caractère social, expliquant que l’article 187 du Projet de loi de finances 2022 qui prévoit la libération de certains produits de base de la subvention généralisée, a pour objectif d’améliorer le système de subvention qui, selon lui, représente un fardeau très lourd pour l’État. Notamment la subvention des produits de consommation dont la valeur des financements des produits de consommation en 2019 a atteint « 2649 milliard de dinars soit 13% du produit national global » précisant dans ce cadre que le PLF-2022 prévoit 1948 milliards dinars de transferts sociaux soit 8.4% du PIB. Ce budget sera destiné aux familles nécessiteuses et à faible revenu. «Les transferts sociaux vont connaitre une baisse de 19% dans le PLF-2022 et 62% des aides seront destinées aux familles, secteur de la Santé et l’Habitat et nous investirons ces transferts pour améliorer les salaires…», a-t-il tenté de rassurer. Néanmoins le P.M a insisté sur l’implication des députés et des secteurs concernés pour déterminer les catégories des personnes et ou familles nécessiteuses. « Nous sommes tous concernés. Nous sommes l’Algérie nouvelle », affirme à ce titre Benabderrahmane. Au passage, le P.M ajoute : «  nous refusons de donner 17 milliards de dollars à des gens qui ne les méritent pas, et à des intrus qui ont dévasté l’économie nationale ».
Pour rappel l’article 187 qui prévoit la libération de certains produits de base de la subvention généralisée, a suscité une polémique de par son «ambiguïté » relevée chez les députés et les chefs des groupes parlementaires. Ce qu’a contraint le Premier ministre à rencontrer les chefs présidents des groupes en session extraordinaire dans la soirée de mardi à mercredi, en marge des séances de débat sur le PLF-2022.

Le recensement économique « est plus qu’indispensable »
Apres avoir rappelé que l’Algérie effectuera en janvier prochain le recensement général des habitants et des habitations, Benabderrahmane a annoncé l’obligation d’élaborer un recensement économique durant la même année, sans avancer plus de détails sur l’échéance. « Cela fait plus de quinze ans qu’on n’a pas effectué un tel recensement, il est temps de connaitre nos capacités économiques dans les différents domaines notamment dans le secteur éducatif et la recherche scientifique ». Donnant l’exemple des universités, il dira que ces dernières disposent de dix mille lits non utilisés. « Cessons de réclamer de nouveaux projets alors que nous n’avions même pas exploité les anciens », précisant que ce recensement a pour objectif d’améliorer la qualité des services.

Vers « l’autosuffisance » en blé
Le Premier ministre a annoncé lors de son intervention devant les députés la révision des prix actuels des céréales, déclarant avoir présenté au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, une étude dans ce cadre pour prendre une décision à cet égard. Il a ajouté qu’il est absurde d’importer du blé des pays qu’il considérait comme les plus petits en superficie que l’Algérie. « Nous importons maintenant du blé d’un pays qui couvre 1% de la superficie de l’Algérie ». D’autre part, le Premier ministre a souligné que le défi soulevé par le gouvernement est d’atteindre la sécurité alimentaire à travers une nouvelle stratégie de distribution de terres agricoles « on donnera la terre qu’à ceux qui la servent », notant dans ce contexte : « Assez avec les affaires » et « La terre pour ceux qui ne la servent pas ».

Comment couvrir le déficit budgétaire !
Benabderrahmane est revenu sur déficit budgétaire à l’origine de la mauvaise gouvernance, précisant que l’État est déterminé de ne pas faire recours à l’endettement extérieur, rappelant que notre pays compte sur le financement intérieur pour couvrir son déficit à travers le marché national, le développement de financement bancaire et la mise en place des mesures pour obliger le paiement des impôts. « Il est temps de passer à une justice fiscale », lance le PM qui cite également « d’autres mesures » pour récupérer l’argent dans le marché parallèle.

Création d’emplois
Abordant le problème du chômage, Benabderrahme a indiqué que grâce au mécanisme de soutien des jeunes désireux créer leurs propres entreprises et aux facilitations et les avantages accordés par les pouvoirs publics, 2.6 millions de postes d’emploi ont été créés depuis leurs mise en place (tels les (ANGEM, ANSEJ). En outre, et dans le cadre de la lutte contre le chômage, le PM a abordé l’allocation de chômage pour les personnes demandeurs d’emploi ou les nouveaux diplômés, dont l’âge est entre 19 et 60 ans, ces derniers rappelle le ministre devront s’inscrire auprès de l’ANEM. Également, Benabderrahmane a parlé sur l’existence d’un organisme chargé de l’indemnisation des salariés ayant perdu leur emploi pour raison économique notant que la CNAS participe à 1.5% des indemnisations. Précisant que depuis sa création l’organisme compte 190 805 bénéficiaires soit 7330 bénéficiaires par an.
Sarah Oubraham

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