L ors d’une plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales ce jeudi, le ministre de l`éducation nationale, Abdelhakim Belabed a affirmé que la correction des copies d’examens du Baccalauréat était soumise à une évaluation moderne et une nouvelle approche en vigueur dans les meilleurs systèmes éducatifs du monde et a évoqué notamment la crédibilité du diplôme de Baccalauréat, il a expliqué que celle-ci est établie par le niveau des diplômés comparativement à l’approche internationale, relevant que les élèves de l’école algérienne « ont démontré leur mérite lors des concours internationaux à l’instar des olympiades de mathématiques ». Belabed a précisé, en réponse à une question sur l’évaluation de certaines matières à l’examen du Baccalauréat, que la correction des copies « se fait de manière objective de façon à ce que le droit de tout candidat soit garanti ». Cette évaluation, poursuit le ministre, « n’est nullement soumise à des émotions mais plutôt à des critères définis », ajoutant qu’il est très possible, pour l’élève, d’obtenir une note de 20/20 à l’examen des matières scientifiques et mathématiques voire même certaines matières littéraires. Il a fait état de l’adoption d’une nouvelle approche en matière de préparation des sujets d’examens scolaires nationaux, notamment du baccalauréat, selon les guides de préparation des examens, prenant en compte les critères d’évaluation pédagogique et psychologique à même d’inciter l’élève. Cette évaluation repose également sur la correction type et le barème de notation qui « n’accorde pas la priorité à l’évaluation individuelle ou aux erreurs courantes compte tenu de la note faible obtenue dans certaines matières, particulièrement les matières littéraires ». Le ministre a également rappelé que plusieurs élèves « ont été privés, l’an dernier, de notes qu’ils méritaient en raison de certaines matières », donnant pour exemple les moyennes élevées obtenues par les élèves des classes scientifiques, au moment où d’autres élèves excellents des classes littéraires n’obtiennent pas de bonnes moyennes en raison de certaines matières dans lesquelles il est difficile d’accorder une note élevée quel que soit le niveau de l’élève. Belabed a cité, à cet égard, les résultats de l’examen du Baccalauréat, session 2022, qui ont fait ressortir que les élèves ayant obtenu des notes excellentes représentent un taux faible comparativement au nombre total des élèves qui ont obtenu une moyenne égale ou supérieure à 19/20 (20 candidats admis, soit 0,007 %). Pour le ministre, le secteur de l’éducation nationale « déploie des efforts colossaux en vue d’augmenter le taux d’élèves excellents compte tenu des moyens matériels, financiers et humains mobilisés par l’état en vue de développer le système éducatif et améliorer la performance des encadrants et des enseignants ».
M.S.