Slogan creux il y a encore quelques années en arrière, la diversification de l’économie nationale commence à se sentir sur le terrain. Le premier bond notable a été réalisé fin 2019 lorsque les exportations hors hydrocarbures ont engrangé 1,7 milliard de dollars américains. Pari gagné si tant est que cette tendance dure jusqu’à ce que l’économie rentière soit derrière nous. Mais le véritable déclic a eu lieu en septembre 2021, à l’occasion de la réunion Gouvernement-Walis lors de laquelle le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fixé un objectif relatif aux exportations hors-hydrocarbures. À savoir, réaliser 4,5 milliards de dollars à la fin de l’année alors qu’il avait tablé sur 7 milliards USD de rentrées pour le Trésor publics durant 2022. Moins de deux ans plus tard, la barre est placée encore haut avec notamment 13 milliards USD attendues durant l’année courante. En effet, ces résultats sont rendus possibles grâce à la nouvelle politique du Gouvernement qui s’inspire du programme économique du chef de l’État qui s’est distingué par le fait qu’il repose sur la performance et le rendement dans la réalisation du plan d’action. Par cette orientation nouvelle qui favorise l’émergence de l’entrepreneuriat appelé à supplanter la culture rentière, le Président et son exécutif ont réussi à aiguillonner l’économie nationale hors-hydrocarbures en tablant sur des secteurs créateurs de richesses. À savoir, pour ne citer que les plus rentables, l’industrie pharmaceutique, les industries chimiques, les matériaux de construction, l’agriculture et l’agroalimentaire. Lors de sa récente intervention au Forum économique international de Saint-Pétersbourg courant de sa visite en Russie, le chef de l’État a plaidé pour une économique algérienne forte, prospère et de moins en moins dépendante de l’énergie fossile. Évoquant les performances de l’économie hors-hydrocarbures, il a avoué que les chiffres réalisées par la diversification de la production nationale s’apparente à « un miracle » comparativement aux années, voire les décennies passées. « Nous avons réussi, pour la première fois, à augmenter le volume des exportations de 1,7 milliard de dollars en 2019 à 5 milliards de dollars en 2021, puis à 7 milliards de dollars en 2022, soit une progression annuelle de 30% », donne-t-il comme preuve à ce défi révélé au grand jour. Il convient de rappeler qu’au cours des 11 premiers mois de 2022, les exportations hors hydrocarbures du pays ont dépassé 10 % du total des exportations. Ce qui est une première dans l’histoire pour l’Algérie, qui plus est, a réussi à exporter ses produits vers les quatre coins du monde. En effet, selon les données chiffrées rapportées par l’APS, les engrais arrivent en tête des produits exportés (1,7 milliard USD), suivis du fer et de l’acier (plus de 500 millions USD), puis la filière du ciment avec près de 400 millions USD, et celle des produits détergents, qui a réalisé plus de 48 millions USD d’exportations contre un (1) million USD en 2021. De plus, très demandées sur les marchés mondiaux, les dattes algériennes ont été exportées à hauteur de près de 80 millions USD en 2021.
Farid Guellil
